Un plan financier en béton pour la retraite

Par La rédaction | 29 novembre 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les préretraités qui ont un plan écrit ont plus d’espoir de réaliser leurs projets de retraite. Ils se sentent mieux préparés au niveau financier, mais aussi social, physique et émotionnel, que ceux qui n’ont pas effectué cet exercice avec un conseiller.

Une majorité (83 %) des préretraités canadiens qui possèdent un plan financier sont plutôt optimistes de réaliser leurs projets de retraite, comparativement à 47 % pour les autres, selon le Rapport 2022 de Fidelity sur la retraite.

En juillet dernier, la firme a pris le pouls d’environ 2000 adultes âgés de plus de 45 ans au Canada pour savoir comment ils se sentaient face à la perspective de la retraite. La réponse est : inquiets. L’inflation et les coûts des soins de santé sont les risques qui les empêchent le plus d’envisager la retraite avec sérénité.

« Compte tenu de l’inflation tenace, de la volatilité des marchés et de l’incertitude à l’échelle mondiale, il n’est pas surprenant que les Canadiens et Canadiennes soient inquiets pour leur futur et leur retraite », note Peter Bowen, vice-président, Recherche sur la retraite et la fiscalité chez Fidelity.

INFLATION ET ÉPARGNE

Par rapport à l’an dernier, les préretraités sont moins certains d’avoir l’argent et la santé nécessaires pour bien aborder la retraite. Ils estiment qu’ils dépensent plus et économisent moins. Ils aimeraient épargner, mais pour arriver à mettre de l’argent de côté, ils ont dû reporter cette année des dépenses importantes, comme l’achat d’une voiture ou d’une maison.

Déjà habituellement inquiets de manquer d’argent pour la retraite, ils ont vu leur anxiété monter d’un cran au cours de la dernière année. Conséquence, ils sont plus nombreux à envisager de reporter leur départ et continuer à travailler plus longtemps.

LES VERTUS D’UN BON PLAN

Dans ce contexte, Peter Bowen croit que les gens qui n’ont pas de plan financier « devraient réfléchir sérieusement aux avantages qu’ils pourraient en tirer pour leur bien-être général. »

À ce chapitre, les préretraités québécois réussissent mieux que leurs voisins des autres provinces. Plus de 30 % d’entre eux possèdent un plan financier écrit comparativement à 23 % au pays. Et la majorité d’entre eux ont consulté un conseiller pour le préparer.

Si le plan financier aide à rassurer les clients sur leurs objectifs de retraite, il pourrait cependant faire mieux. En effet, il prévoit en général les sources de revenu de retraite, un budget pour les dépenses courantes et une estimation du montant d’épargne nécessaire. Cependant, il a tendance à oublier le transfert du patrimoine ou encore certaines dépenses nécessaires, comme des travaux pour adapter la résidence à la retraite.

LA VALEUR DU CONSEIL

Face à ces défis, le rôle du conseil prend de la valeur pour calmer les inquiétudes des clients face à leur niveau de vie à la retraite. Les répondants citent d’ailleurs le planificateur et le conseiller en placements comme les principales ressources qu’ils consultent lorsqu’ils ont des questions sur la retraite, avant les articles de journaux et les blogues.

Les retraités qui ont un conseiller se montrent également plus éduqués sur le plan financier. Ils connaissent mieux la composition de leur portefeuille de placements et sont plus au courant des avantages de la diversification.

Globalement, ils estiment que leur conseiller fait un bon travail lorsqu’il s’agit de les rassurer sur leurs finances en prévision de la retraite et de les renseigner sur les tendances qui pourraient affecter leurs placements.

LITTÉRATIE FINANCIÈRE

Malgré tout, il reste du travail pour éduquer les épargnants. En effet, un grand nombre des personnes interrogées par Fidelity ne comprennent pas les conseils de base en planification de la retraite. Ils ne savent pas, par exemple, quel est le montant approximatif qu’ils devraient épargner en vue de la retraite ou le pourcentage de leur bas de laine qu’ils devraient décaisser annuellement.

Les préretraités ont par ailleurs tendance à se montrer trop prudents dans leurs placements pour pouvoir satisfaire leurs besoins de revenus à la retraite. Un tiers des adultes interrogés dans le cadre de l’étude, échaudés par la volatilité des marchés, préfèrent investir dans des placements plus sûrs, mais moins rentables.

Les conseillers peuvent donc se distinguer en aidant les clients à préparer le plan financier en béton qui leur permettra d’envisager avec sérénité leur projet de retraite, quelle que soit la situation.