10 conseils pour la gestion active de portefeuille

Par Fabrice Tremblay | 7 juin 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les stratégies de gestion active ont la cote depuis un moment. Pour adopter ce type de stratégie, il faut « désapprendre » certaines notions de placement, croit Robert N. Stein, gestionnaire chez la firme Astor Asset Management, basée à Chicago.

Cet ancien analyste de la Fed est aussi l’auteur du livre «Finding The Bull Inside The Bear: Active Management Strategies for Expansions, Contractions And Everything In Between». Dans ce livre il propose notamment 10 conseils pour adopter une stratégie de gestion active.

1- L’objectif principal n’est pas de battre l’indice de référence L’objectif de la gestion active est de produire des rendements positifs. Une stratégie de gestion active devrait permettre de limiter la volatilité et de réduire le temps qu’il faut à un portefeuille pour récupérer d’une chute du marché.

2- Récupérer après des rendements négatifs Les rendements négatifs ne sont pas un problème en soi. L’attention doit plutôt être portée sur les conséquences de ces rendements négatifs. Par exemple, un portefeuille d’une valeur de 100 $ qui perd 50 % de sa valeur ne vaut plus que 50 $. Pour récupérer la valeur initiale, il faudra un rendement de 100 %. Si un gestionnaire est en mesure de limiter la chute à 25 %, la valeur du portefeuille tombe à 75 $. Un rendement de 33 % est alors nécessaire pour retourner à la valeur initiale.

3- Une concentration en actions seulement est risquée Les corrections dans le marché des actions surviennent habituellement au moment où les investisseurs sont malheureusement le plus exposés au marché des actions.

4- La diversification doit fonctionner à travers tous les cycles économiques Il faut réellement détenir des actifs de différentes classes. Une diversification par secteurs d’activité n’est pas suffisante.

5- Être à l’aise lorsque le marché est à la baisse La gestion active est davantage nécessaire lorsque les marchés sont incertains ou changeants. Une des caractéristiques des marchés actuels est que les cycles d’investissement sont moins prononcés et moins longs qu’auparavant. L’objectif pour les conseillers est de réduire la volatilité pour les portefeuilles des clients.

6- Acheter bas, vendre haut. Oui mais… Les stratégies de gestion active n’utilisent pas nécessairement de prix cible pour les actions. Les décisions d’investissement ne reposent pas non plus sur une hausse ou une baisse du marché. Par exemple, à la firme Astor, les décisions reposent sur les étapes du cycle économique, qui sont mesurées par des données ciblées.

7- Les actions individuelles? Les actions individuelles ne conviennent pas pour prendre une position optimiste ou pessimiste par rapport à la situation économique à un moment donné. Un index fournit une exposition plus large à un secteur de l’économie, même si les actions individuelles peuvent jouer un autre rôle dans un portefeuille. Une gestion active qui cherche à profiter des grands mouvements de l’économie doit plutôt reposer sur des index comme le S&P 500.

8- Miser sur les FNB Avec les FNB, il est possible de construire des portefeuilles qui offrent une réelle diversification à travers différents types d’actifs et en anticipant différents scénarios de marchés.

9- Pourquoi toujours se presser? Pour investir dans un secteur, il ne s’agit pas seulement de détecter une tendance, mais il faut aussi en mesurer la force. Adopter une approche à long terme, c’est attendre que plusieurs indicateurs pointent dans la même direction.

10- La gestion active, c’est aussi la liberté de ne pas agir Aucun argent n’a jamais été perdu lorsqu’il est en encaisse. S’il s’avère que vous avez vendu trop tôt, la seule conséquence est que vous passez à côté de profits potentiels. Si vous êtes resté trop longtemps sur les lignes de côté avant de revenir dans le marché, vous pourrez toujours profiter du regain si la tendance à la hausse se poursuit.

Fabrice Tremblay