1er trimestre généreux pour les gestionnaires actifs

Par La rédaction | 3 mai 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le premier trimestre de 2012 a été généreux pour les gestionnaires actifs du secteur des titres à forte capitalisation, les deux tiers d’entre eux ayant battu l’indice composé S&P/TSX, selon le Rapport de Russell sur la gestion active. Il s’agit quand même d’une moins bonne performance qu’au dernier trimestre de 2011, alors que 76 % avaient battu l’indice.

Le rendement médian parmi les gestionnaires de titres à grande capitalisation était de 5,3 %, battant l’indice de référence par 0,9 %. En moyenne, au cours des 10 dernières années, 52 % des gestionnaires de titres à grande capitalisation avaient battu cet indice de référence.

« Si l’on tient compte aussi du quatrième trimestre, le pourcentage combiné de gestionnaires ayant battu l’indice de référence a atteint un sommet depuis 2004, dit Kathleen Wylie, analyste principale de recherche à Investissements Russell. Les principes de base ont importé au cours de ce trimestre, puisque le marché était davantage axé sur les spécificités de l’entreprise et moins sur l’environnement macro. »

Les gestionnaires actifs qui favorisent une importante surpondération des titres du secteur de la consommation discrétionnaire ont bénéficié du gain de 14 % dans ce secteur, alors que ceux qui ont sous-pondéré dans les secteurs de l’énergie de masse et des matériaux ont également aidé à stimuler les rendements.

Alors que le secteur de l’énergie déclinait au premier trimestre, certains titres se sont démarqués dans ce secteur. Parmi les dix plus importants contributeurs au rendement de l’indice composé S&P/TSX, seuls Pacific Rubiales Energy et Suncor ont su tirer leur épingle du jeu.

« Suncor était un titre intéressant, puisque l’action a connu une hausse de 11 % dans le premier trimestre et que 75 % des gestionnaires de titres à forte capitalisation la détenaient, ajoute Mme Wylie. L’action a éprouvé des difficultés en 2011, en baisse de 22 %, alors c’était vraiment un revirement au premier trimestre de 2012. »

Une surpondération de titres bancaires spécifiques a aussi joué dans cette bonne performance des gestionnaires actifs. L’action de la Banque TD a été le titre le plus surpondéré par ceux-ci au début du premier trimestre, avec une moyenne de près de 1 %. L’action a gagné 12 % au début du trimestre, tout comme celle de RBC. L’action de la Banque Scotia a pour sa part augmenté de 11 %. Ces deux dernières étaient également détenues par plusieurs gestionnaires actifs.

Le style de gestion a également influencé les rendements, alors que 90 % des gestionnaires qui suivent des stratégies d’optimisation du rendement ont battu l’indice de référence, contre seulement 14 % des gestionnaires axés sur la régularisation de la croissance. Au quatrième trimestre, les choses étaient semblables, alors que les premiers étaient 75 % à dépasser l’indice de référence, contre 59 % des seconds.

« Il n’est pas rare de voir ce genre de trimestre où l’on peut observer des différences notables entre les performances des gestionnaires suivant des stratégies d’optimisation du rendement et ceux qui mettent l’accent sur la croissance, dit Mme Wylie. À long terme, ces deux styles ont tendance à avoir des performances similaires, mais quand on analyse leurs performances trimestriellement, les différences peuvent être importantes. C’est pourquoi nous conseillons d’adopter plusieurs stratégies, une approche de gestion multiple quand vient le temps d’investir. »

Une des raisons de cette contreperformance des gestionnaires axés sur la croissance est le fait que le secteur a connu des difficultés, en perdant 4,3 % au premier trimestre. Les gestionnaires axés sur le rendement ont sous-pondéré le précieux métal de 7 % en moyenne, contre 2 % seulement pour les gestionnaires de croissance.

Les gestionnaires de rendement ont eu tendance à surpondérer les titres de la consommation discrétionnaire, des technologies de l’information et du secteur des biens de consommation de base en comparaison avec les gestionnaires de croissance, et à sous-pondérer le secteur des matériaux et de l’énergie.

« On en revient toujours à la sélection des titres, qui est le principal moteur de la valeur ajoutée à long terme, explique Mme Wylie. C’est encore le début du trimestre et la situation change chaque jour, mais il semble que les gestionnaires axés sur les dividendes sont récompensés jusqu’à aujourd’hui, alors qu’ils sont bien positionnés dans sept des dix secteurs. »

Le Rapport sur la gestion active, publié trimestriellement, est basé sur les données les plus récentes rendues publiques par plus de 140 gestionnaires de capitaux au Canada.

La rédaction