Addenda Capital signe L’éclatement du Big Bang

Par Yves Rivard | 30 juin 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Intitulé Point de vue sur la dynamique de l’économie mondiale, un nouveau document signé Addenda Capital vient remettre en perspective la notion voulant que depuis le Big Bang, soit la crise financière de 2008, l’ère économique que nous traversons se divise entre l’avant et l’après Lehman Brothers. Aperçu des principaux points développés.

D’entrée de jeu, le document explique en quoi cette façon de marquer le temps ferait abstraction de la transformation économique en cours et prédisposerait « à des solutions potentielles ne convenant pas aux défis à relever ». C’est donc à partir de ce postulat qu’Addenda Capital aborde différents enjeux auxquels fait face l’industrie depuis 2008.

Le document dresse un historique des principaux agents de changement depuis la fin de la Seconde guerre, tableaux statistiques à l’appui, pour arriver à 2014 et en tirer quelques recommandations intéressantes. On peut lire, par exemple, que « la lente sortie de la crise financière a montré que la prescription que nous avons adoptée n’a pas guéri nos maux. Nous devons poser le bon diagnostic de santé de notre économie, ou bien nous risquons de plonger dans une crise si aiguë qu’elle ne nous laissera pas le choix de prendre des décisions difficiles. On ne peut pas prédire précisément de combien de temps nous disposons avant d’arriver là ou de quelle nature sera cette crise ».

« Alors, que doivent faire les investisseurs ? » À cette question, le texte répond : « Ces forces et les réactions politiques ont créé un environnement exceptionnel de répression financière recelant des occasions et des pièges inhabituels. Nombreux sont ceux qui cherchent des réponses en effectuant des parallèles avec les cycles passés. Compte tenu de la combinaison exceptionnelle des forces et des politiques en place , de telles comparaisons induisent souvent en erreur. Certes, les instincts animaux, soit la peur et l’appât du gain, subsisteront. Toutefois, il est impossible de prédire de quelles façons ces instincts se traduiront en performance économique en se basant sur les tendances du passé ».

Point de vue sur la dynamique de l’économie mondiale livre ce pronostic : « La longue période de taux d’intérêt extrêmement bas et la forte offre excédentaire de liquidités injectées par les banques centrales ont alimenté la demande pour les actifs à risque. En effet, les actions ont déjà progressé de façon importante par rappport à leur creux de 2009. Mais bien que les évaluations aient augmenté, elles ne sont pas encore excessives, selon nous. En outre, l’excès persistant de liquidités poussera les évaluations vers des niveaux encore plus extrêmes avant que la menace d’un recul majeur ne justifie une approche défensive. Nous ne savons toutefois pas combien de temps durera encore la répression financière. Au cours de cette période, les rendements des titres à revenu fixe devraient demeurer anémiques, motivant ainsi les investisseurs à rechercher des rendements plus élevés en prenant davantage de risques ».

Au final, un conseil : « en dépit des excellentes occasions que recèle cet environnement de marché exceptionnel, il importe de garder le cap sur les principes de placement à long terme judicieux, de diversifier les sources de rendement, d’éviter les expositions excessives et de surveiller attentivement les risques économiques et politiques afin d’anticiper tout changement d’orientation soudain ». Pour consultation intégrale : http://www.addenda-capital.com/fr/recherche-et-idees/analyses/point-de-vue/3/2014-6-25

Yves Rivard