Affaire Morinville : 1,6 million $ pour des victimes

Par Anaïs Chabot | 9 mai 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Vingt-huit des 42 investisseurs floués par Carole Morinville seront indemnisés, annonce l’Autorité des marchés financiers (AMF). Ils se partageront une somme totale de 1,6 million de dollars avant même que n’ait lieu le procès de la pseudo-courtière montréalaise.

La comédienne Karine Vanasse, qui avait été arnaquée de 125 000 $ par son ancienne conseillère, fait partie des 28 investisseurs qui pourront récupérer leur argent.

L’AMF affirme avoir fait une analyse poussée des 42 dossiers de plainte qui lui ont été soumis depuis le mois d’août 2010. L’organisation a déterminé que 28 investisseurs avaient bel et bien été floués, selon les critères du Fonds d’indemnisation des services financiers (FISF). Carole Morinville aurait encaissé l’argent confié par ces 28 épargnants sans en placer un seul sou.

Chaque investisseur floué se verra rembourser le montant qu’il a ainsi perdu, jusqu’à concurrence de 200 000 $, le maximum prévu par les règle du Fonds d’indemnisation des services financiers.

L’AMF a également affirmé qu’elle engagera des poursuites contre Carole Morinville, afin de recouvrer le montant total des indemnisations.

Rappellons que Caroline Morinville est cette ancienne conseillère en assurance et en rentes collectives qui aurait monté un stratagème à la Ponzi pour détrousser ses clients. Elle est accusée d’avoir orchestré une fraude de 3,5 millions de dollars.

La Montréalaise âgée dans la cinquantaine a été radiée provisoirement de la Chambre de la sécurité financière en juillet 2010. Le comité de discipline de la Chambre lui reprochait plusieurs infractions à la déontologie, dont celle de s’être attribué une somme de 227 000 $ que lui avaient confiée des clients à des fins d’investissement. Elle aurait ainsi amassé une somme de 1 488 230 $ entre 2007 et 2010.

À ses clients, elle aurait promis des rendements de 5 % à 15 %, sans jamais mentionner sur quels titres elle souhaitait investir.

Carole Morinville fait face à sept chefs d’accusation pour des gestes commis entre octobre 2005 et août 2010. Elle a été formellement accusée début février, notamment de fraude et fabrication de faux documents, et elle a plaidé non coupable à toutes les accusations. Elle encourt une peine de 14 ans de prison.

Anaïs Chabot