Amaya lance une offre publique de rachat

Par La rédaction | 13 janvier 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Groupe de jeux Amaya a annoncé hier son intention de procéder à une offre publique de rachat d’actions (OPRA) en vue d’acheter et d’annuler jusqu’à 5 399 631 actions ordinaires sur une période d’un an, ce qui représente environ 5 % du flottant d’actions ordinaires de la société au 9 janvier.

Celle-ci a l’intention de financer ces achats avec le produit de certaines cessions et avec son encaisse, précise-t-elle dans un communiqué.

Un cours sous-évalué?

En effet, Amaya se dit « convaincue que le cours actuel de l’action ne reflète pas la valeur sous-jacente de la société et que l’achat et l’annulation d’actions augmenteront la participation proportionnelle de tous les actionnaires restants, et sera donc à l’avantage de ces derniers ».

Elle a donc l’intention de racheter des actions ordinaires « pour annulation, de temps à autres, quand elle déterminera que leur cours à ce moment est sous-évalué et que ces achats constituent la meilleure utilisation des liquidités disponibles ».

L’OPRA est soumise à l’acceptation par la Bourse de Toronto et, si elle est acceptée, elle sera mise en œuvre suivant les règles et politiques qui y sont applicables.

Sites de poker en ligne

Rappelons que le 12 juin 2014, Amaya, qui gère des sites de poker en ligne tels que PokerStars et Full Tilt Poker, avait conclu la plus grosse transaction de l’année au Québec en faisant l’acquisition du groupe Oldford ltd, soit la plus importante compagnie de jeux en ligne au monde.

Le montant de l’achat était de 4,9 G $US et cette transaction avait ensuite été approuvée le 1er août.

Canaccord avait été le preneur ferme ayant fourni le financement nécessaire à Amaya pour compléter l’acquisition, conjointement avec Cormark Securities et Desjardins Marché des capitaux.

Délit d’initiés

Toutefois, en décembre, la Gendarmerie royale du Canada et l’Autorité des marchés financiers avaient effectué une descente dans les bureaux de la société, la soupçonnant d’avoir profité d’informations privilégiées au cours des négociations précédant l’émission de son nouveau titre.

Deux autres compagnies avaient également reçu la visite des enquêteurs, soit la Financière Manuvie et Canaccord, qui faisaient toutes deux partie du syndicat d’émetteurs responsables de l’émission des obligations d’Amaya, aux côtés de Cormark, de Desjardins et de la Deutsche Bank.

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