Baisse du bonheur au travail : la rémunération au cœur des préoccupations

Par La rédaction | 8 avril 2024 | Dernière mise à jour le 5 avril 2024
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Jeune homme pensif.
Photo : 123RF

Le moral des travailleurs canadiens est à la baisse, surtout chez les millénariaux. En mars, l’Indice mensuel de bonheur au travail d’ADP Canada a marqué une légère décrue pour s’établir à 6,6 sur 10, une chute de 0,1 point par rapport à février et au score enregistré en mars 2023 (6,7).

Ce recul s’inscrit dans un contexte de volatilité où les besoins et attentes des employés fluctuent, étant affectés par des facteurs saisonniers et économiques.

« Au cours de l’année passée, les niveaux de bonheur à travers les régions et les générations ont connu des hauts et des bas. Des scores plus faibles en février, avril et juin ont cédé la place à des scores plus élevés en août et novembre, avant de connaître une baisse pendant la rentrée scolaire et la saison hivernale », souligne Heather Haslam, vice-présidente du marketing chez ADP Canada.

« [Restez] à l’écoute de ces tendances afin de créer un environnement de travail positif et stimulant pour tous les employés. », recommande-t-il aux employeurs.

La baisse de moral est perceptible dans tous les aspects mesurés par l’Indice, notamment en ce qui concerne l’équilibre travail-vie personnelle, la reconnaissance, et la rémunération et les avantages.

La rémunération, notamment, demeure un sujet brûlant : plus de la moitié des sondés (57 %) estiment qu’une augmentation de salaire améliorerait leur satisfaction au travail. Plus d’un tiers (35 %) seraient plus heureux s’ils obtenaient une prime. Ils sont 31 % à dire que plus de jours de vacances ou de congé amélioreraient leur bonheur au travail.

« La rémunération reste une préoccupation majeure pour les travailleurs du pays, soutient Heather Haslam L’inflation est une donnée incontournable et l’un des facteurs externes que nous soupçonnons d’avoir eu un impact sur les niveaux de bonheur au cours de l’année précédente. »

Pour changer la donne, elle suggère aux entreprises de faire preuve de plus de transparence et de communication au sujet des salaires. « Des entretiens réguliers avec les employés peuvent contribuer à ce que les travailleurs se sentent à l’aise et confiants dans leur rôle actuel », dit-elle.

Les résultats soulignent également les disparités intergénérationnelles et régionales, avec les baby-boomers restant la génération la plus satisfaite malgré un recul notable ce mois-ci avec un score de 7,2 sur 10, par rapport à 7,7 le mois précédent. Les plus affectés sont les millénariaux (27 à 42 ans) dont l’indice s’établit à 6,5, en baisse de 0,1 point.

Plus de 1200 adultes canadiens ont répondu au sondage permettant d’établir l’Indice.

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La rédaction