Bourse : + 7,5 % par année pendant 10 ans, estime Desjardins

Par Ronald McKenzie | 26 septembre 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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D’ici 2022, les marchés boursiers canadiens et américains devraient générer des rendements annuels de 7,5 % avant l’inflation, prévoient les économistes du Mouvement Desjardins.

Cette performance des Bourses nord-américaines sera soutenue par des conditions économiques limitées, mais sans danger réel d’inflation, qui devrait demeurer sous contrôle à 2,25 % aux États-Unis et à 2,00 % au Canada.

Les revenus des entreprises nord-américaines pourraient être gonflés par la croissance économique plus forte dans les pays émergents. Toutefois, les marges de profits actuellement très élevées sont appelées à diminuer. « Au total, nous misons donc sur une croissance annuelle des profits similaire au rythme de croissance du PIB nominal soit 4,75 % aux États-Unis et 4,25 % au Canada », estime Desjardins.

Les experts de Desjardins rappellent qu’il existe un lien indéniable à très long terme entre la croissance économique, la progression des profits des entreprises et la performance des indices boursiers. Pour la période de 1946 à 2012, signalent-ils, le PIB nominal américain, les profits et l’indice S&P 500 affichent ainsi une croissance annuelle moyenne similaire, soit environ 7 %.

Si le lien entre le S&P 500 et le PIB est frappant à long terme, « d’importantes déviations » sont observées sur de plus courtes périodes.

On peut ainsi séparer les mouvements boursiers en différents segments d’une durée de 15 à 20 ans dans lesquels les indices tendent à sous-performer ou à surperformer par rapport à l’économie. Pour la période 2013-2022, Desjardins croit que la Bourse semble offrir de « meilleures possibilités », après la décennie perdue de 2000 à aujourd’hui.

Pour ce qui est des titres à revenu fixe, les investisseurs ne doivent pas s’attendre à des miracles. En supposant une remontée graduelle des taux obligataires au cours des prochaines années, le rendement nominal moyen sur une obligation fédérale de 10 ans sera de 2,00 % par année aux États-Unis et de 2,25 % au Canada au cours de la prochaine décennie.

« Un portefeuille obligataire plus diversifié, comportant aussi des titres provinciaux, municipaux et corporatifs, devrait permettre d’obtenir un rendement un peu plus intéressant puisque les écarts de crédit devraient continuer de diminuer graduellement », note Desjardins.

Le terme « un peu plus » est la clé ici, car même un indice diversifié comme le DEX Universe ne devrait générer que 3,25 % au cours de la prochaine décennie, soit environ le tiers du rendement moyen des 30 dernières années.

Tout considéré, un portefeuille type contenant 15 % d’actions américaines, 35 % d’actions canadiennes, 45 % en obligations (DEX Universe) et 5 % en bons du Trésor de trois mois devrait enregistrer un rendement moyen nominal d’un peu moins de 5,5 % au cours de la prochaine décennie.

Desjardins qualifie ce résultat de « modeste et légèrement inférieur à celui observé depuis l’an 2000 ».

Pour consulter l’étude complète de Desjardins, cliquez ici.

Ronald McKenzie