Bourse : le temps d’investir aux États-Unis?

Par Ronald McKenzie | 5 juillet 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le potentiel de croissance boursière se trouve aux États-Unis, si l’on en croit les gestionnaires de placements canadiens.

Interrogés par Investissements Russell, 62 % d’entre eux estiment que le marché américain présente les plus belles perspectives haussières, alors que seulement 12 % pensent le contraire. Une forte majorité (70 %) des participants ne craint pas la fin de la dernière ronde d’assouplissement quantitatif. Ils sont d’avis que l’économie américaine « continue d’évoluer dans la bonne direction ».

De leur côté, les actions canadiennes sont devenues impopulaires. Le sentiment haussier à leur égard a nettement diminué, passant de 68 % à 43 % en un trimestre. Le nombre de gestionnaires baissiers a plus que doublé à 20 %. Près de 90 % des gestionnaires sondés considèrent que le marché des actions canadiennes est maintenant adéquatement évalué. Plusieurs sont d’avis que le moment est propice pour réaliser des profits.

Cette baisse de la confiance est attribuable à plusieurs facteurs, y compris une liquidation potentielle sur le marché des produits de base, une économie canadienne plus incertaine, un taux de chômage élevé et la possibilité d’une croissance annuelle du PIB plus faible, analyse Investissements Russell.

Transposée sur le marché des actions, cette tiédeur des gestionnaires se traduit par les observations suivantes :

– L’énergie, les produits industriels, les technologies de l’information et les services financiers, affichent maintenant les plus importantes baisses de la confiance.

– Bien que l’énergie demeure le secteur le plus haussier au Canada, les perspectives haussières à l’égard de l’énergie ont diminué, passant de 84 % à 65 %. « Toutefois, puisque seulement 16 pour cent des gestionnaires sont pessimistes, ce secteur est encore considéré comme ayant un potentiel de baisse limité », note Investissements Russell.

– Le sentiment haussier à l’égard des services financiers a également baissé, de 55 % à 39 %, dans la foulée de la publication de bénéfices médiocres et de marges de profit qui n’ont pas encore retrouvé leurs niveaux d’avant la crise.

– Les perspectives haussières pour le secteur des technologies de l’information ont reculé, de 65 % à 52 %. Les prévisions baissières ont doublé à 26 %, et ce, même avant l’annonce, par la firme Research in Motion, de résultats décevants pour le 2e trimestre.

– Les prix élevés du pétrole et les taux incertains pour la croissance économique ont entraîné la baisse des perspectives haussières pour le secteur industriel.

Marchés outre-mer : sentiments inchangés Au-delà de l’Amérique du Nord, le sentiment à l’égard des marchés émergents n’a presque pas changé depuis le 1er trimestre, 41 % des gestionnaires étant optimistes et 21 % étant pessimistes. « Étonnamment, les marchés internationaux font l’objet de la même attitude, malgré la présence d’obstacles complètement différents : les problèmes constants de dette souveraine, les tests de tension non concluants pour le système bancaire européen et la crainte persistante d’exposer d’autres problèmes fiscaux dans la région », commente Investissements Russell.

Dollar canadien : atténuation de l’optimisme Enfin, Investissements Russell note une atténuation de l’optimisme des gestionnaires vis-à-vis du dollar canadien. Le ralentissement éventuel de la croissance et la probabilité de taux d’intérêt stables « pendant encore quelque temps » contribuent notamment à cet émoussement.

Moins de la moitié des gestionnaires sondés prévoient une appréciation continue du huard par rapport au dollar américain, et 41 % sont désormais pessimistes, une hausse marquée par rapport aux 18 % enregistrés lors de la précédente étude.

Ronald McKenzie