Conseillers et robots sont complémentaires

Par La rédaction | 22 mars 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Des menaces? Des compétiteurs? Que nenni! Certains sont d’avis que les technologies financières constituent une aide précieuse pour les professionnels du conseil financier.

De passage à l’émission BNN Advisor, le PDG de l’Association canadienne du commerce des valeurs mobilières (ACCVM) Ian Russell et celui de la fintech Wealthsimple, Michaël Katchen, ont échangé sur leurs visions des modèles traditionnels et technologiques en matière de conseil financier. Et s’ils ne se sont pas entendus sur tout, ils sont cependant tombés d’accord sur l’aspect de plus en plus complémentaire de ces deux mondes.

Les conseillers-robots seraient donc complémentaires, plutôt que constituer des menaces ou même une compétition, estime M. Katchen. D’abord, parce qu’ils permettent un accès simplifié aux produits financiers à une clientèle souvent jeune – notamment les Y – et aux petits investisseurs. Ensuite, parce qu’ils donnent l’occasion aux conseillers classiques de se pencher plus spécifiquement sur les dossiers les plus complexes.

Il fait notamment valoir que les conseillers-robots proposent des portefeuilles de qualité à faible coût et insiste également sur la transparence des fintech.

FORMES HYBRIDES

Ian Russell souligne au passage que cette transparence s’inscrit dans un mouvement plus général de mise en place de règles plus rigoureuses en la matière, et ce, pour toute la profession. Cela fait en sorte qu’aujourd’hui, les Canadiens qui achètent des produits financiers savent combien ils paient et dans quelles poches va cet argent.

Le PDG de l’ACCVM répond par ailleurs que si les coûts sont effectivement moindres lorsqu’un client fait affaire avec un conseiller-robot, c’est aussi et surtout parce que le service n’est pas le même. En effet, les conseillers « en chair et en os » mettent tout en œuvre, comme la réglementation le stipule, pour proposer à chaque client les produits qui serviront au mieux ses intérêts financiers.

UNE COLLABORATION POSSIBLE

Ce qui ne signifie pas que robots et conseillers ne peuvent pas travailler ensemble, les deux hommes s’accordent là-dessus. M. Katchen fait valoir que de plus en plus de conseillers travaillent avec Wealthsimple. Ils utilisent ses services pour leurs clients à faible valeur nette dont les investissements sont plus modestes, ce qui leur permet de se consacrer à des tâches à plus forte valeur ajoutée, telle que la planification financière.

Ian Russell admet de son côté que les Y, dont les revenus ne font qu’augmenter, sont friands de toutes ces nouvelles possibilités qui s’offrent à eux et veulent pouvoir passer leurs ordres directement. Il voit donc une certaine complémentarité entre ces deux services et salue l’apparition de formes hybrides en matière de conseil financier, si tant est que chaque client puisse recevoir à un moment ou à un autre de l’année des conseils en provenance d’un conseiller humain.

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