Dans la boîte à outils du conseiller averti

Par Denis Preston | 6 février 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Tout professionnel en services financiers digne de ce nom possède une panoplie d’outils pour l’aider à mieux conseiller ses clients. Parmi eux, les calculateurs de l’Institut québécois de planification financière (IQPF) ne sont pas à négliger.

Basés pour la plupart sur ses ­Normes d’hypothèses de projection, ils sont disponibles sur ­Internet1.

Voici ce qu’on retrouve dans le coffre à outils de l’IQPF.

Rendement selon le portefeuille : pour calculer rapidement le rendement à utiliser dans vos projections selon le profil d’investisseur du client et sa politique de placement. Le portefeuille de placement est réparti selon les catégories d’actif : court terme, revenu fixe, actions canadiennes, actions étrangères des pays développés et actions des pays émergents.

Accumulation de capital : ce calculateur permet d’illustrer la croissance d’un placement, selon que l’épargne est fixe ou indexée annuellement, ainsi que les répercussions d’une variation du rendement de ±1 %.

Calcul de l’inflation : pour illustrer la perte de pouvoir d’achat. En utilisant un taux d’inflation négatif (par exemple -2 %), on peut montrer à son client qu’un montant de 10 000 $ en 2018 vaudra 8 171 $ en 2028. Il a donc perdu 18,3 % de son pouvoir d’achat. La finance comportementale a démontré que cette façon de communiquer a plus d’influence sur le client que l’approche traditionnelle, où l’on explique plutôt qu’il faudra 12 190 $ en 2028 pour avoir le même pouvoir d’achat qu’avec 10 000 $ en 2018.

Calcul de l’espérance de vie selon divers risques de survie : permet de déterminer la probabilité qu’un client atteigne un âge précis. Par exemple, il y a une probabilité de 50 % qu’un homme de 57 ans franchisse le cap des 89 ans, de 25 % qu’il vive jusqu’à 94 ans et de 10 % qu’il atteigne 97 ans.

Calculateur ­FRV : illustre les retraits minimum (incluant les revenus temporaires) et maximum des fonds de revenu viager (FRV) selon la législation fédérale et provinciale.

Rembourser l’hypothèque ou épargner ? : ce calculateur est particulièrement pertinent pendant la saison des ­REER.

Prenons la situation suivante (voir tableau) :

  • ­Taux d’imposition marginal de la déduction ­REER : 40 %
  • ­Taux d’imposition marginal au décaissement du ­REER : 40 %
  • ­Taux d’imposition du bénéficiaire du ­REEE au décaissement : 30 %
  • ­Durée de la comparaison : 20 ans
  • ­Rendement de l’actif : 4 %
  • ­Taux d’emprunt du prêt hypothécaire : 4 %
  • ­Capital disponible : 1 000 $

Dans ce cas précis, le ­REEE l’emporte lorsque le bénéficiaire s’inscrit aux études.

Les trois autres options sont mathématiquement identiques. Ce qui est normal, car dans cet exemple :

  • ­Les taux d’imposition de la déduction et du retrait ­REER sont égaux
  • ­Le taux de rendement du portefeuille et le taux d’intérêt du prêt sont égaux

Ici, le client devrait rembourser sa dette, car le taux du prêt est connu alors que le taux de rendement est incertain.

À vous d’utiliser ces calculateurs en adaptant les hypothèses à la situation de vos clients.

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Denis-Preston2011_80Denis ­Preston, ­CPA, ­CGA, ­FRM, ­Pl. Fin., est formateur et consultant.

[1] app.iqpf.org [2] En incluant l’économie d’impôt de 666,67 $, soit 40 % de 1 666,67 $. Ce dernier montant est obtenu à l’aide de la formule suivante : capital disponible ÷ (1 – taux d’imposition). [3] Le calculateur prévoit une subvention de 30 %, d’un maximum de 5 000 $ (il faut que le bénéficiaire ait suffisamment de droits non utilisés). On ne tient pas compte des possibilités de subventions additionnelles pour les familles à faible ou moyen revenu, ni du maximum de subvention par bénéficiaire.


• Ce texte est paru dans l’édition de février 2018 de Conseiller.

Denis Preston