Économie : perspectives « assez favorables » pour le Québec

Par La rédaction | 21 janvier 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’année 2014 s’annonce « sous de meilleurs auspices » qu’en 2013, décevante à plusieurs égards, prévoient les économistes du Mouvement Desjardins.

L’accélération de l’économie américaine, qui a stimulé les exportations internationales du Québec l’an dernier, entraînera une cadence plus rapide. La faiblesse du dollar canadien donnera un peu de répit aux exportateurs, mais la concurrence mondiale demeure forte. Les entreprises de la Belle Province devront donc rétablir rapidement les liens avec les chaînes d’approvisionnement au sud de la frontière. « Près de 70 % des expéditions internationales sont acheminées vers les États-Unis, ce qui donnera le ton au commerce extérieur », signalent les experts de Desjardins.

Pour ce qui est de l’Europe, même si la chute des exportations vers le Vieux Monde est terminée, peu d’espoirs de relance sont permis de ce côté. Une faible croissance économique est anticipée dans cette zone, et les effets de l’accord de libre-échange Canada–Europe ne se feront pas sentir avant deux ans, lorsque celui-ci entrera en vigueur.

Le secteur résidentiel ne sera plus une entrave à la croissance cette année. Les mises en chantier et les ventes de propriétés existantes se stabilisent depuis quelques mois, ce qui met la table pour l’année 2014. « La demande d’habitations n’est pas encore assez forte pour justifier un regain de la construction, notamment pour les copropriétés dont le marché demeure en situation de surplus », constatent-ils.

Résultat : les prix des condos baissent légèrement et le mouvement se poursuivra en 2014. Les reculs pourraient atteindre de 5 % à 10 % à Québec et à Montréal. Pour l’ensemble des habitations, les prix ont progressé de moins de 2 % l’an dernier et une hausse semblable, soutenue par les maisons individuelles, est prévue en 2014. Selon Desjardins, il faudra patienter jusqu’en 2015 pour assister à une relance de l’investissement résidentiel, ce qui contribuera à stimuler la croissance économique au-delà de 2 %.

De leur côté, les consommateurs québécois tardent à délier les cordons de leur bourse. Leur confiance fait du sur-place depuis deux ans. Il faut dire que leur fardeau fiscal s’alourdit, que le prix de l’essence est en hausse et que leurs dettes les préoccupent de plus en plus.

Les ventes au détail progressent à pas de tortue et le « parcours sinueux » de l’emploi n’a pas été très rassurant en 2013. En dépit du mouvement en dents de scie, la création d’emplois moyenne s’est chiffrée à 47 800 l’an dernier, soit une hausse de 1,2 %. Le taux de chômage s’est timidement replié, passant de 7,8 % en 2012 à 7,6 % en 2013.

La progression du PIB réel, qui sera plus rapide cette année, entraînera l’emploi dans son sillage. Environ 55 000 postes additionnels devraient s’ajouter, et le taux de chômage fléchira en deçà de 7,5 %. « Cela permettra de solidifier les assises des consommateurs qui seront moins hésitants à dépenser », prévoient les économistes de Desjardins. Les ventes au détail devraient s’accroître de 2,7 % cette année, comparativement à 1,7 % l’année dernière.

La rédaction