2023, l’année des bonnes surprises

Par La rédaction | 12 janvier 2024 | Dernière mise à jour le 11 janvier 2024
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Homme d'affaires assis sur une bombe.
Photo : bowie15 / 123RF

Les actions et les obligations ont obtenu de très bonnes performances en 2023, malgré le pessimisme qui régnait en début d’année. Les déconvenues vont-elles être reportées à 2024 ?

C’est peu dire que l’année 2023 s’annonçait compliquée pour les investisseurs, quand on regarde ce qu’il en était il y a un an.

L’inflation atteignait un niveau jamais vu depuis plus de deux décennies, les banques centrales avaient engagé un mouvement général de hausse des taux d’intérêt, sans parler des risques géopolitiques qui étaient déjà vifs, avec la guerre en Ukraine qui avait débuté au printemps 2022.

De plus, les premières semaines de 2023 ont donné lieu à des faillites bancaires aux États-Unis, qui pouvaient laisser craindre à une contagion. Bref, tout était réuni pour que les marchés financiers soient ébranlés.

Pourtant, il n’en a rien été. Les actions et les obligations ont généré des rendements généreux malgré le pessimisme initial, explique une note de la firme Purpose Investments.

Ainsi, sur l’année 2023, le S&P 500 a gagné 23 %, tandis que le TSX paraît timide avec tout de même une hausse de 12 %. Quant aux obligations, leurs performances ont été du jamais vu depuis les années 2000 : l’agrégat canadien s’est établi à 6,5%.

Au moment de se pencher sur les perspectives de l’année 2024, il est intéressant de scruter les raisons de ces bonnes surprises.

Essentiellement, c’est la solidité de l’économie qui a surpris. Alors que les discussions de début 2023 étaient centrées sur la possibilité de voir survenir une récession, la réalité a démenti cette crainte.

La hausse continue des taux d’intérêt jusqu’à l’automne n’ a pas étouffé la croissance au point de tomber en récession. Certes, les marchés d’actions ont connu un coup de frein durant l’été, mais le ralentissement de l’inflation et les émissions d’obligations ont redonné de l’allant aux performances boursières. La pause – définitive ? – entreprise par les banques centrales à l’automne a contribué à rassurer les marchés.

Et comme les marchés ont relativement peu réagi aux risques géopolitiques, pourtant accrus avec le déclenchement de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, 2023 s’est achevée sur une note amplement positive.

Qu’en sera-t-il en 2024 ? Malgré le regain d’optimisme qui pourrait survenir en réaction aux bonnes surprises de 2023, les investisseurs doivent rester sur leurs gardes.

En effet, les hausses passées des taux d’intérêt continueront à avoir des répercussions au cours de l’année à venir. Le principal enjeu sera de voir si ces impacts finiront par fissurer la solidité des économies canadienne et mondiale, remettant en question le scénario d’un atterrissage en douceur de la croissance.

Or, sous l’effet des bonnes performances de 2023, les valorisations sont déjà élevées. Mieux vaut donc faire preuve de vigilance en attendant de savoir si cet atterrissage en douceur s’opérera d’ici à ce que les banques centrales commencent à abaisser leurs taux d’intérêt.

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La rédaction