Beneva se joint au mouvement de boycottage de Meta

Par La rédaction | 19 juillet 2023 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Patra Kongsirimongkolchai / 123RF

Beneva est le premier assureur canadien à se joindre au mouvement de boycottage de Meta face à la loi C-18. La firme a indiqué mercredi dans un communiqué publié sur son site Internet qu’elle réduira significativement ses investissements publicitaires sur les plateformes de Meta, propriétaire de Facebook, jusqu’à nouvel ordre.

Beneva ajoute sa voix à celle de quelque 90 entreprises et sociétés d’État québécoises qui ont pris un tel engagement après l’appel lancé par la Chambre de commerce métropolitain ainsi que celle du Québec, à la suite d’une initiative de l’Association des agences de communication créative (A2C).

« Chez Beneva, nous sommes conscients de l’impact de la décision de Meta sur l’industrie canadienne des médias et sur la population, c’est pourquoi nous appuyons cette industrie en réduisant significativement nos investissements sur leurs plateformes. Nous réinvestirons ces sommes dans les médias canadiens, » a indiqué Jean-François Chalifoux, président et chef de la direction de Beneva dans un communiqué.

L’assureur né de la fusion de SSQ et de La Capitale a précisé que 65 % de ses investissements publicitaires se faisaient déjà sur des plateformes canadiennes. La mutuelle d’assurance canadienne, dont le siège social est à Québec, regroupe plus de 3,5 millions de membres et gère un actif de 25,1 milliards de dollars.

Les organisations qui se joignent au mouvement de boycottage de Meta s’engagent à investir un minimum de 25 % de leur budget marketing numérique dans les médias canadiens. Plusieurs grandes entreprises et sociétés d’État telles que Desjardins, le Fonds de Solidarité FTQ, Metro, Loto Québec et Via rail figurent au nombre des signataires.

Desjardins a annoncé lundi qu’elle « réduira significativement ses investissements publicitaires sur les plateformes de Meta », selon des propos du porte-parole Jean-Benoît Turcotti rapportés par le Journal de Montréal.

Rappelons qu’à la suite de l’adoption du projet de loi C-18 à la fin juin, qui obligera Google et Meta à payer pour le contenu d’actualités qu’ils réutilisent sur leurs plateformes, Meta a annoncé qu’elle mettra fin à l’accès aux nouvelles sur Facebook et Instagram.

En 2020, cinq grandes banques canadiennes avaient déjà coupé leur achat de publicité sur Facebook pendant un mois dans le cadre de l’initiative #StopHateForProfit lancée par divers groupes de lutte en réaction à la prolifération de publications antisémites et antinoirs sur le réseau social fondé par Mark Zuckerberg.

La Banque Scotia, la Banque Royale, la Banque CIBC, la Banque de Montréal et la Banque TD s’étaient alors engagées à n’acheter aucune publicité sur la plateforme durant tout le mois de juillet.

La rédaction