Chasse aux aubaines dans l’énergie et les services publics

Par Soumis par CIBC | 13 mars 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : benjaminlion / 123RF

Les prix sont élevés dans ces deux secteurs, mais il existe encore de bonnes occasions pour qui sait les reconnaître, dit Ellen Lee, gestionnaire de portefeuille pour Causeway Capital Management (Los Angeles).

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« À ce point tardif du cycle des prix, il reste peu de titres sous-évalués. C’est surtout vrai dans le cas des services publics : nous y trouvons des aubaines en raison des craintes de hausse des taux d’intérêt. De plus, ce secteur a été un refuge pour les investisseurs pendant la longue période de bas taux que nous avons connue », observe-t-elle.

L’experte remarque cependant une « bifurcation » dans la manière dont le marché traite les services publics.

« Aux États-Unis, ce secteur a surperformé car la crainte des investisseurs envers les hausses de taux d’intérêt l’a fait paraître plus défensif. Mais hors des États-Unis, le secteur a sous-performé par rapport au reste du marché. C’est pourquoi nous trouvons maintenant davantage d’aubaines en Europe », poursuit Ellen Lee.

Elle cite d’abord le Royaume-Uni, où les investisseurs se méfient d’une arrivée au pouvoir du parti travailliste, qui a promis de nationaliser plusieurs secteurs comme les postes, les chemins de fer, l’eau et une partie des services publics. Mais cela dépend de la possibilité de son arrivée au pouvoir.

« C’est une faible probabilité », estime-t-elle. Néanmoins cela a suffi à créer plusieurs bonnes occasions sur les marchés.

Elle mentionne aussi l’Espagne, où le ministre de l’énergie a récemment parlé de modifier la réglementation. Mais aucun changement ne devrait survenir avant la fin de la décennie.

« Notre stratégie d’investissement ascendante (bottom-up) consiste à observer ce qui cause des craintes sur les marchés et à rechercher ensuite les titres sous-évalués », dit Ellen Lee.

« Dans le cas du secteur de l’énergie, les prix du pétrole ont bien remonté dans les deux à trois dernières années, de même que les prix des titres concernés, à travers le monde. Cependant, les investisseurs ont préféré les entreprises intégrées à large capitalisation, pendant que les titres à bêta élevé qui sont liés à l’exploration, à la production ou aux services pétroliers, et qui sont domiciliés aux États-Unis, ont connu des difficultés sur les marchés financiers », poursuit Ellen Lee.

« Par exemple, dans le cas de Chevron les marchés ont présumé des prix du pétrole entre 55 et 65 $ du baril, tandis qu’ils n’ont pas voulu faire la même présomption dans le cas des titres d’exploration ou de production. Nous croyons cependant que les prix du pétrole influencent toutes les entreprises du secteur de la même façon. Elles ont peu d’avantages concurrentiels les unes envers les autres », dit Ellen Lee.

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

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