Deux dangers pèsent sur la finance mondiale

Par La rédaction | 26 septembre 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Voilier sur le point de se faire happer par une immense vague.

La finance de l’ombre et l’utilisation intensive de technologies pourraient mener le système financier mondial à une de ses pires crises.

On peut craindre que la finance soit déconnectée de l’économie réelle, mais la réalité pourrait être bien pire… et annonciatrice d’une crise majeure.

C’est la mise en garde qu’adresse le média financier français La Tribune par la voix de son éditorialiste Abdelmalek Alaoui.

OMBRE GRANDISSANTE

La finance de l’ombre a pris une place considérable, dépassant les 50 000 milliards de dollars américains en 2019. Il s’agit donc de 15 % des actifs financiers mondiaux qui sont sortis des circuits financiers classiques, et dont l’exposition au risque peut être difficilement mesurable.

Cette finance de l’ombre a grandi au fur et à mesure que la conformité a pris de la place, et que les États-Unis ont adopté des sanctions économiques contre certains pays suspectés de terrorisme ou de contrevenir à leurs intérêts. Certains acteurs ont alors rendus leurs investissements moins traçables… en priorisant les circuits de l’ombre.

TECHNOLOGIES INQUIÉTANTES

Parallèlement, l’utilisation des technologies rend les systèmes financiers plus fragiles. L’attaque contre la plus grande raffinerie de pétrole au monde a eu bien moins d’impact sur les marchés financiers qu’un bogue informatique sur le marché des prêts interbancaires américains, qui a conduit à multiplier par cinq les taux d’intérêt des prêts interbancaires, sur une base erronée.

La prochaine crise sera-t-elle due à un prochain bogue, totalement déconnecté de toute activité économique réelle? interroge La Tribune. Ou, et c’est peut-être pire, sera-t-elle due à une quasi dictature de la finance de l’ombre, qui aurait pris une place bien trop grande et acquis une puissance considérable grâce à ses outils numériques, alors que les marchés seraient devenus très fragiles, hyper-dépendants qu’ils sont à la technologie?

La rédaction