Élections américaines : le meilleur scénario

Par La rédaction | 8 novembre 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : 123RF

Les marchés financiers ne pouvaient pas rêver mieux que les résultats des élections américaines de mi-mandat.

« C’est le meilleur scénario possible : les élections ont enlevé le filet d’insécurité qui planait après un mois d’octobre relativement pénible », analyse Michel Doucet, vice-président et gestionnaire de portefeuille à Valeurs Mobilières Desjardins.

INVESTISSEMENTS EN VUE?

De plus, l’arrivée d’une majorité démocrate à la Chambre des représentants va obliger celle-ci, le Sénat républicain et le président Donald Trump à collaborer ensemble pour dynamiser l’économie ou la garder sur de bons rails. « La Maison-Blanche pourrait proposer un plan d’infrastructures pour soutenir l’économie, et les démocrates pourraient amener des propositions qui amélioreraient le programme », illustre M. Doucet.

Et les marchés ont su reconnaître les perspectives positives qui s’annoncent. Le Dow Jones a gagné 4 % depuis mardi, jour de l’élection, constate Michel Doucet.

Mais il est un fait que l’élection ne change pas : la fin de cycle se rapproche chaque jour. Et en avançant dans ce cycle, on peut s’attendre à ce que la volatilité soit de retour en 2019, pronostique M. Doucet. D’ici là, l’économie américaine devrait continuer de carburer à son plein potentiel.

« UN BRUIT DE FOND » NOMMÉ TRUMP

Et pour ceux qui craignent que Donald Trump ajoute de l’incertitude, Michel Doucet rappelle que les marchés ont gagné plus de 32 % depuis son arrivée à la Maison Blanche. « Au début, les marchés ont été surpris par cette gouvernance via les réseaux sociaux, puis ils se sont habitués, et c’est devenu un bruit de fond avec lequel on compose », explique-t-il.

Seule la rudesse des échanges avec la Chine semble inquiéter le gestionnaire de portefeuille. «De part et d’autre, on ajoute des tarifs douaniers, et ce sont les ménages qui ramasseront la facture», prévient M.Doucet, qui y voit un risque de retour de l’inflation.

LA FED INQUIÈTE

C’est plutôt du côté de la Réserve fédérale américaine (Fed) que le regard de Michel Doucet se fait inquiet. Les déclarations récentes de la Fed annoncent un relèvement possible de son taux directeur d’un quart de point par trimestre.

À ce rythme, la banque centrale américaine pourrait arriver à la limite haute du taux d’équilibre qu’elle a elle-même fixé, entre 2,5 % et 3,5 %, pointe M. Doucet. « Si la Réserve fédérale va trop vite, elle pourrait causer une récession », met-il en garde.

La rédaction