Il faudra s’habituer à la crise du logement

Par La rédaction | 27 juin 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Appartements montréalais avec escaliers.
Photo : pr2is / 123RF

Hormis pour les familles à revenu élevé, il devient quasiment impossible de trouver un logement dans certaines villes du Québec. Et cette situation est appelée à durer.

C’est le constat que fait l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS), pour qui la hausse des loyers moyens et le faible taux d’inoccupation rendent le marché du logement inaccessible aux familles qui ne font pas partie de la classe moyenne élevée, relaie Radio-Canada

DOUBLE CRISE

Au Québec, le prix moyen des loyers a augmenté de 9 % depuis 2000, une fois l’effet de l’inflation annulé. Et si cette hausse demeure modérée en moyenne annuelle (0,5 % par an), elle se double d’une raréfaction de l’offre.

À Montréal, Gatineau et Rouyn-Noranda, trouver un logement disponible est devenu mission impossible. Les taux d’inoccupation observés en 2018 s’y échelonnent entre 1,2 et 1,9 %. Le seuil d’équilibre se situe à 3 %, précise l’IRIS.

Dans la métropole, le taux d’inoccupation des logements de trois chambres et plus est même passé en-dessous de 1 %. Avec un loyer moyen supérieur à 1 000 $, ces logements sont devenus introuvables et inaccessibles à bon nombre de familles.

Cette situation ne peut qu’encourager les familles à quitter Montréal pour habiter en banlieue, souligne Philippe Hurteau, chercheur à l’IRIS.

La rédaction