Inflation aux États-Unis : sa plus faible hausse en deux ans

Par La Presse Canadienne | 16 octobre 2023 | Dernière mise à jour le 15 octobre 2023
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Trois personnages qui tentent de ramener des billets au sol. Ces derniers sont attachés à un ballon où il est inscrit inflation
Cemile Bingol / iStock

Les mesures de l’inflation aux États-Unis se sont légèrement atténuées en septembre, preuve que les hausses des prix à la consommation continuent de diminuer à un rythme progressif. Les prix à la consommation ont augmenté de 0,4 % d’août à septembre, soit un rythme inférieur à celui de 0,6 % du mois précédent. Le rapport publié jeudi par le département du Travail a également montré que l’inflation sur un an était restée inchangée le mois dernier, après s’être établie à 3,7 % en août.

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L’inflation sous-jacente a légèrement diminué. Les prix dits sous-jacents, qui excluent les coûts volatils des produits alimentaires et de l’énergie, ont grimpé de 4,1 % en septembre par rapport à 12 mois plus tôt, contre 4,3 % en août. Il s’agit de la plus faible augmentation de la mesure de base en deux ans.

Pourtant, d’un mois à l’autre, les prix continuent d’augmenter plus rapidement que ce qui est conforme à l’objectif de 2,0 % de la Réserve fédérale. Les prix de base ont augmenté de 0,3 % d’août à septembre, comme le mois précédent.

Le rapport « était mitigé », a souligné Laura Rosner-Warburton, économiste principale chez MacroPolicy Perspectives. « Cela suggère toujours que nous sommes sortis du régime d’inflation plus élevée de la pandémie, mais nous sommes toujours élevés. »

Il est peu probable que les données d’inflation de jeudi modifient les perspectives de la Réserve fédérale des États-Unis, a estimé Laura Rosner-Warburton, car la banque centrale s’attend déjà à un lent déclin de l’inflation.

« Je ne pense pas que ce soit une surprise à la hausse pour la Fed, a-t-elle affirmé. Cela est probablement conforme à ce à quoi ils s’attendaient. » Comme la plupart des économistes, elle s’attend à ce que les responsables de la Fed maintiennent leur taux directeur inchangé lors de leur prochaine réunion dans trois semaines. Dans le même temps, ils « garderont probablement la porte ouverte à de nouvelles hausses à l’avenir ».

Le principal moteur de l’inflation du mois dernier a été la hausse des coûts du logement. Les prix des loyers et une mesure calculée par le gouvernement du coût de l’accession à la propriété, qui représentent ensemble environ le tiers de l’indice d’inflation total, ont représenté l’essentiel de l’inflation globale entre août et septembre. Ces coûts représentaient également plus des deux tiers de l’augmentation des prix de base par rapport à il y a un an.

Les prix des loyers ont augmenté de 0,5 % sur une base mensuelle pour un deuxième mois consécutif. Mesurés d’une année à l’autre, les coûts de location ont augmenté de 7,4 %, ce qui représentait un ralentissement par rapport à leur hausse de 7,8 % d’août.

La hausse des prix de l’essence a également contribué à stimuler l’inflation pour un deuxième mois consécutif. Ces prix ont augmenté de 2,1 % entre août et septembre, après avoir enregistré une hausse de 10,6 % le mois précédent.

Les consommateurs ont bénéficié d’un certain soulagement en raison des prix des vêtements. Ces derniers ont chuté de 0,8 % en septembre et sont en hausse de 2,3 % par rapport au même mois l’an dernier. Les prix des véhicules automobiles d’occasion ont reculé pour un quatrième mois consécutif, avec un repli de 2,5 %. Ils sont désormais en baisse de 8 % par rapport à il y a un an.

Les prix des produits alimentaires, après avoir grimpé en flèche l’année dernière, se sont refroidis. Ils n’ont augmenté que de 0,1 % entre août et septembre et sont 2,4 % plus élevés qu’il y a un an.

La Presse Canadienne