Le Canada doit-il craindre une bulle immobilière?

Par La rédaction | 15 juillet 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Homme s'apprêtant à faire éclater, au moyen d'une aiguille, une bulle à l'intérieur de laquelle se trouve une maison.
Photo : Anan Kaewkhammul / 123RF

Vous craignez qu’une bulle éclate dans le marché immobilier canadien? Des données compilées par Bloomberg semblent indiquer que vous avez raison de vous inquiéter.

Selon ces données, le Canada et la Nouvelle-Zélande sont les pays les plus vulnérables à une éventuelle correction du prix des propriétés. La situation est également préoccupante en Australie, au Royaume-Uni, en Suède et en Norvège.

Pour élaborer ce palmarès, l’économiste Niraj Shah a analysé différents ratios, dont celui entre le prix des propriétés et le coût des loyers, celui entre le prix des propriétés et le revenu moyen ainsi que celui entre le total des prêts hypothécaires accordés aux ménages et le PIB.

Les résultats montrent que c’est au Canada que le coût de logement, lorsque comparé au salaire, est le plus élevé au monde. Le ratio entre le prix des propriétés et le revenu moyen atteint 155,3 au pays, comparativement à 135,7 en Australie, à 125,0 au Royaume-Uni, à 119,9 en France et à 98,4 aux États-Unis.

Les prêts hypothécaires aux ménages représentent 100,7 % du PIB canadien, soit un ratio bien plus élevé qu’aux États-Unis (76,3 %), qu’au Royaume-Uni (87,1 %) et qu’en France (60,1 %).

Par ailleurs, le prix des propriétés à l’échelle mondiale vient tout juste de revenir au sommet historique atteint juste avant le début de la dernière crise financière. Certains commencent à s’inquiéter des effets d’une baisse des taux d’intérêt dans une telle conjoncture.

« Un assouplissement monétaire mondial risque d’alimenter la bulle immobilière, prévient Niraj Shah. Alors que les banques centrales s’emploient à éviter un ralentissement de l’économie mondiale, une politique monétaire plus souple pourrait semer les bases de la prochaine crise. »

Plusieurs gouvernements sont déjà intervenus pour refroidir leur marché immobilier en surchauffe. Au Canada, Vancouver et Toronto ont imposé une taxe pour les acheteurs étrangers, alors que la Nouvelle-Zélande a carrément interdit l’achat de propriétés par des étrangers.

La rédaction