Les agences de crédit doivent être encadrées

Par La rédaction | 17 octobre 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture
Pirate informatique
Photo : Elnur Amikishiyev / 123RF

L’État devrait encadrer sévèrement les agences de crédit afin de limiter les risques de fuites de données, affirme Stéphanie Grammond dans La Presse

La chroniqueuse réclame une obligation de transparence des algorithmes utilisés par ces agences de crédit. Les utilisations de la note de crédit devraient aussi être davantage encadrées, selon elle. Les agences de crédit devraient engager davantage leur responsabilité en cas d’erreurs dans les dossiers des citoyens. Enfin, ceux-ci devraient pouvoir verrouiller leur dossier de crédit, affirme Stéphanie Grammond.

UNE INDUSTRIE LAXISTE? 

C’est que « les renseignements personnels sont devenus une industrie, une matière première dont se nourrissent toutes sortes d’entreprises, sans que les consommateurs sachent vraiment à quoi s’en tenir », écrit la chroniqueuse.

Or, cette industrie peine à protéger la matière première fournie par les citoyens : leurs données personnelles. Nombre d’institutions ont déjà été touchées. Près de trois millions de clients de Desjardins ont été victimes d’un vol de données en juin dernier. Un mois après Desjardins, c’était au tour de Capital One de se déclarer victime d’une fuite massive de données touchant cette fois près de six millions de Canadiens!

Les clients ne peuvent pas non plus faire confiance aux agences de crédit. Equifax, l’agence vers qui s’est tourné Desjardins après son vol de données, a elle-même été victime d’un tel vol, qui a touché 143 millions de personnes, dont 19 000 Canadiens. L’agence de surveillance de crédit TransUnion a également été victime d’une fuite de données touchant 37 000 Canadiens en octobre dernier. 

Au bout du compte, ces entreprises peuvent s’en sortir sans trop de dommages, faute de sanctions prévues par la loi, souligne Stéphanie Grammond… tandis que les citoyens peuvent rester inquiets quant à l’utilisation qui sera faite de leurs données confidentielles par des inconnus, dans quelques jours ou des années. « Les clients lésés, eux, restent avec une épée de Damoclès au-dessus de leur tête toute leur vie », écrit-elle.

Un encadrement plus strict permettrait de pousser les agences de crédit à porter davantage attention à la protection des données personnelles.

La rédaction