Les grosses capitalisations ont surclassé les petites?

Par La rédaction | 28 septembre 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Marchés boursiers
Photo : woraput / iStock

Cette année, il apparaît que les grosses capitalisations ont, dans l’ensemble, nettement surclassé leurs homologues plus petites en Bourse. Pourtant, cette image est trompeuse, estime ZoneBourse.

En effet, explique le site spécialisé français, si ce portrait est exact en ce qui concerne les États-Unis, où l’on constate un écart de 20 % entre les grandes entreprises et les plus petites (et davantage encore dans un secteur comme celui des nouvelles technologies), il ne l’est pas forcément ailleurs dans le monde. Et spécialement en Europe.

Reprenant un tableau réalisé par le groupe financier américain First Trust, ZoneBourse souligne que, « sans surprise, puisque c’est une constante cette année à Wall Street », les valeurs des grandes firmes ont mieux performé que les petites. L’indice S&P 500 des grandes entreprises cotées aux États-Unis est même légèrement en territoire positif, relève le site, qui juge que cela dénote « une nette surperformance de près de 14 % par rapport aux valeurs moyennes, et de 20 % par rapport aux petites valeurs ».

LES GRANDES SOCIÉTÉS TIRENT LEUR ÉPINGLE DU JEU

On constate aussi des écarts « très importants » au niveau sectoriel. Il en va par exemple de l’exceptionnelle performance des grands acteurs du secteur de la technologie, qui enregistrent des gains de près de 22 %, alors que les mêmes valeurs de taille moyenne se sont contractées de 4,5 % et que les plus petites ont dégringolé de 13,5 %. De même, six secteurs sur 11 sont dans le vert au sein du S&P 500, contre seulement trois en ce qui concerne les valeurs moyennes, et aucun pour les petites. De leur côté, si les secteurs de l’énergie et de la finance ont été laminés, quelle que soit la taille de leurs valeurs, « les performances se dégradent à mesure que la taille des sociétés se réduit », note ZoneBourse.

Deux secteurs font cependant exception à cette règle, indique le site spécialisé : ceux de la santé et de la consommation de base, pour lesquels les valeurs moyennes font mieux que les grosses. Si l’on en croit les données de First Trust, tous deux ont en effet progressé comparativement à leurs niveaux planchers atteints en mars 2020. Du côté du marché européen, poursuit ZoneBourse, l’importance du décalage par capitalisation est néanmoins plus difficile à évaluer qu’en Amérique du Nord. La raison en est que les marchés y sont plus disparates et qu’il n’y existe pas d’indices de taille paneuropéens comparables à celui du S&P 500, par exemple.

Ainsi, si l’on passe en revue les trois sections de l’indice boursier STOXX Europe 600 (Large, Mid et Small), qui englobent chacun 200 des principales capitalisations boursières européennes en fonction de leur taille, « aucun enseignement ne se détache vraiment », relève ZoneBourse. En effet, depuis le début de l’année, les trois sections ont toutes dévissé (-13 % pour Small, -17,1 % pour Mid et -15,3 % pour Large).

Conclusion du site web : « Manifestement, les écarts constatés aux États-Unis ne sont pas aussi [importants], ni même cohérents avec ceux qui sont visibles en Europe. (…) Il s’agit d’une décorrélation de plus entre les deux côtés de l’Atlantique. »

La rédaction