Les PDG les mieux payés creusent l’écart

Par La rédaction | 11 janvier 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Ion Chiosea / 123RF

En quelques heures seulement, les 100 dirigeants d’entreprise les mieux rémunérés au pays ont reçu l’équivalent du salaire annuel moyen de la population, rapporte Radio Canada.

Le montant a ainsi été atteint à 11h17 le 4 janvier dernier, soit le premier jour du retour au travail pour nombre de Canadiens, selon un rapport du Centre canadien de politiques alternatives (CCPA).

Statistiques Canada compte ainsi que le salaire annuel moyen des Canadiens s’élève à 53 482 dollars. Pour son calcul, le CCPA a pris en compte que le salaire moyen des principaux dirigeants d’entreprises du pays en 2019 qui a été de 10,8 millions de dollars (M$). Il s’agit d’une baisse par rapport à la moyenne record de 11,8 M$ de 2018, mais ce chiffre représente toujours plus de 200 fois – 202 fois pour être précis – la rémunération moyenne des travailleurs.

Difficile de connaître l’impact de la pandémie sur les salaires de ces PDG en 2020. Les chiffres ne sortiront qu’au printemps. Mais en attendant, le CCPA estime que près de la moitié de ces PDG enregistreront des revenus équivalents à 2019, voire plus importants, en raison des fluctuations de la bourse.

« La pandémie n’a pas été mauvaise pour tout le monde », souligne l’auteur du rapport, David Macdonald.

PLUS QU’UN SIMPLE SALAIRE

David Macdonald souligne qu’une part importante des revenus de ces PDG ne proviennent pas directement de leur salaire imposable, mais aussi de bonis sous forme d’actions permettant aux dirigeants d’accumuler encore plus d’argent.

« Il me semble juste que le système fiscal impose les revenus d’une personne au même titre, qu’il s’agisse de son salaire ou de la vente d’actions », déclare-t-il suite à cette constatation.

À noter que parmi les 100 dirigeants les mieux payés au pays, 36 ont demandé la subvention salariale d’urgence pour leur entreprise. Un point qui a fait grincer des dents certains experts. Pour pallier cette injustice, David Macdonald estime qu’il faudrait exclure de cette subvention les entreprises qui augmentent le revenu de leurs cadres tout en ayant recours au programme d’aide financière.

La rédaction