Le prix des propriétés a bondi

Par La rédaction | 9 juillet 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le prix moyen des propriétés au Canada a grimpé de 6,8 % au deuxième trimestre par rapport à la même période l’an dernier, ce qui a accentué le décalage entre la demande et une offre déjà restreinte avant la pandémie, selon les plus récentes données de Royal LePage.

Dans un communiqué diffusé jeudi, la firme indique que la valeur moyenne d’un bien immobilier au pays atteint désormais 673 072 $. Par type de propriété, le prix médian d’une maison à deux étages standard a augmenté de 8 % d’une année à l’autre, s’établissant à 794 392 $, tandis que celui d’une maison de plain-pied a enregistré une hausse de 3,9 % et se chiffre maintenant à 550 289 $. De son côté, le prix médian d’un appartement en copropriété a diminué de 5,3 % par rapport au deuxième trimestre 2019, pour un total de 503 983 $.

À noter que ces données comprennent à la fois celles des propriétés du marché de la revente et celles des nouvelles constructions, qui sont fournies par la société d’évaluation RPS Solutions pour propriétés résidentielles, une société sœur de Royal LePage.

HAUSSE DES PRIX CONSIDÉRABLE À MONTRÉAL

Dans la région du Grand Montréal, le prix des propriétés s’est établi à 449 996 $ au deuxième trimestre, soit une hausse de 7,7 % d’une année sur l’autre. Depuis la reprise des activités de courtage immobilier au pays le 11 mai, toutes les catégories de propriétés ont enregistré « une hausse considérable » de leur prix médian, souligne Royal LePage, qui attribue principalement ce bond à « la demande refoulée » de plusieurs acheteurs ayant dû interrompre leurs démarches en raison de la pandémie.

Par type de propriété, ce sont les maisons à deux étages qui ont connu la plus forte croissance de leur prix médian (+8,7 %) durant le trimestre, comparativement à la même période l’an dernier, atteignant 566 874 $. De leur côté, les maisons de plain-pied ont connu une hausse soutenue de leur prix médian (+7,2 %) d’une année à l’autre, pour s’établir à 351 015 $. Enfin, les prix des copropriétés ont pour leur part augmenté de 5,6 % en l’espace d’un an, totalisant aujourd’hui 351 889 $. À la lumière de ces données, Royal LePage prévoit que le prix moyen d’une maison dans la région du Grand Montréal augmentera de 3,5 % au quatrième trimestre 2020, comparativement à la même période en 2019, et s’établira ainsi à 452 000 $.

À l’échelle du Canada, les 10 régions qui affichent les gains les plus importants par rapport à la même période l’an dernier se trouvent toutes en Ontario. Dans l’ordre, il s’agit de Mississauga (13,5 %), Windsor (12,2 %), Markham (11,9 %), Ottawa (11,7 %), Niagara/St.Catharines (11,3 %), London (10,5 %), Brampton (10,4 %), Toronto (10,2 %)/ région du Grand Toronto (10 %), Guelph (9,9 %) et Kitchener/Waterloo/Cambridge (9,8 %).

TENSION SANS PRÉCÉDENT ENTRE L’OFFRE ET LA DEMANDE

« Si nous connaissions une demande immobilière sans précédent avant la pandémie, la suspension des transactions durant le confinement a accentué le fossé entre l’offre et la demande, explique dans le communiqué Dominic St-Pierre, vice-président et directeur général de Royal LePage pour la région du Québec. En 18 ans de carrière, je n’ai jamais vu un ratio aussi serré entre le nombre de nouvelles inscriptions et les ventes, ce qui correspond à un nouveau sommet de ce marché à l’avantage des vendeurs, et ce, malgré le fait que la région de Montréal ait été la plus durement touchée par la pandémie et le confinement au pays. »

« Les prix des propriétés ont bondi au deuxième trimestre lorsque le marché a été pris d’assaut par les acheteurs, attirés par des taux d’intérêt indéniablement bas et la perspective d’aubaines, ajoute Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage. Les provinces de l’Ontario et du Québec ont été particulièrement touchées, la demande immobilière dépassant la croissance de l’offre, surtout lors des premières semaines suivant le déconfinement. L’augmentation du nombre de premiers acheteurs s’est grandement fait sentir, ces derniers absorbant les propriétés sur le marché sans y contribuer en retour. »

« Nous observons maintenant un retour des vendeurs dans les marchés de régions clés où l’inventaire était limité, en nombre suffisant pour répondre à la demande. Les conditions devraient être plus raisonnables pour les acquéreurs de propriété durant la seconde moitié de l’année, où ils profiteront probablement de prix plus stables et d’une meilleure sélection », conclut Phil Soper.

La rédaction