Les Y fortunés veulent laisser leur marque

Par La rédaction | 13 novembre 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Jeune couple
Photo : racorn / 123RF

Les Y fortunés sont nettement plus susceptibles d’envisager de laisser un héritage à leurs descendants ou à un organisme de bienfaisance que les baby-boomers les mieux nantis, selon un sondage de la TD publié mardi.

Réalisé auprès de particuliers à valeur nette élevée, c’est-à-dire dont l’actif à investir s’élève à au moins 500 000 dollars, celui-ci montre que plus des trois quarts (77 %) des personnes nées entre 1980 et 1994 croient qu’il est important de léguer des biens à leurs proches, contre seulement 33 % des baby-boomers et 42 % des représentants de la génération X (nés entre 1966 et 1976, grosso modo).

L’enquête d’opinion révèle également les trois raisons principales pour lesquelles les Y philanthropes aisés prévoient laisser la totalité ou une partie de leur succession à un organisme de bienfaisance : ils jugent que celui-ci a de bonnes intentions (36 %); ils soutiennent sa mission (34 %); ils ont un lien personnel avec lui (26 %).

LES MENTALITÉS ÉVOLUENT

« Nous observons indéniablement des changements importants dans l’attitude à l’égard de la transmission d’un héritage. Les Y à valeur nette élevée se démarquent des autres groupes démographiques en raison de leur désir accru d’avoir une incidence positive sur le monde, explique Annie Boivin, vice-présidente, Planification fiscale et successorale à Gestion de patrimoine TD. Cette tendance indique que le secteur des dons philanthropiques au Canada sera redéfini dans les années à venir, car les Y philanthropes recherchent des façons de faire travailler leurs actifs pour améliorer le monde. »

Bien que le sondage montre que la majorité des répondants membres de la génération Y souhaitent « exercer une influence positive sur le monde », il indique toutefois que la moitié (49 %) d’entre eux n’ont pas de testament et que moins d’un tiers (31 %) en ont un qui est à jour.

« Même si vous avez de bonnes intentions, si vous n’avez pas de testament, vos dernières volontés pourraient ne jamais se concrétiser, met en garde Annie Boivin. Pour les Y, et pour les Canadiens en général, il importe de rappeler qu’il n’est jamais trop tôt pour planifier sa succession. Il en va de même pour les personnes dont le testament n’est pas à jour. Il est toujours préférable de le revoir à des intervalles de trois à cinq ans, ou après la survenue d’un changement important dans sa vie. »

Le sondage a été mené par Environics Research du 20 février au 1er mars auprès de 6 021 Canadiens âgés de 18 ans ou plus, dont 593 détenaient des actifs à investir s’élevant à 500 000 dollars ou plus.

Trois conseils de la TD

Gestion de patrimoine TD offre les trois conseils suivants aux Québécois qui souhaitent léguer la totalité ou une partie de leur succession à un organisme de bienfaisance.

1. Rédiger un testament

Si ce n’est pas déjà fait, c’est le moment de rédiger son testament, souligne l’institution financière. La raison? « Cela peut vous aider à exercer un certain contrôle quant à la disposition de vos biens et à façonner à votre manière ce que vous léguez à un organisme de bienfaisance. Si vous êtes comme de nombreux Y à valeur nette élevée, changer les choses de manière durable est important. »

2. Penser à l’avenir

« Lorsque vous évaluez vos options quant à l’organisme auquel vous ferez un legs, il est important de réfléchir aux causes et aux organismes de bienfaisance qui vous tiennent à cœur. Vous pourriez aussi vouloir penser à la pertinence que ces causes continueront à avoir dans le monde de demain. Personne ne peut prédire l’avenir, mais vous devriez prendre le temps de penser au changement à long terme qui compte le plus pour vous », suggère la TD.

3. Faire preuve de transparence

« Discutez avec les personnes qui recevront ou qui peuvent s’attendre à recevoir un héritage de votre part. Il est important de les prévenir que vous pourriez donner une partie ou la totalité de votre succession à un organisme de bienfaisance. Cela peut aider à éviter les conflits et vous offre l’occasion de parler de l’organisme que vous avez choisi et d’expliquer pourquoi vous croyez en sa mission », explique la banque.

La rédaction