Nature et biodiversité : des conseils en matière d’information sur les risques

Par James Langton | 21 septembre 2023 | Dernière mise à jour le 3 octobre 2023
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Photo : 123RF

Alors que les régulateurs mondiaux finalisent les normes d’information sur les risques liés au climat, la création de normes sur les risques liés à la nature et à la biodiversité a franchi une étape importante avec la publication des recommandations finales du groupe de travail sur l’information financière relative à la nature, The Taskforce on Nature-related Financial Disclosures (TNFD), qui est soutenu par le G20.

Les recommandations du groupe visent à permettre aux entreprises et aux investisseurs de prendre en compte les risques liés à la nature dans les décisions d’allocation de capital, au même titre que les risques financiers, opérationnels et climatiques, et à orienter les flux de capitaux vers des efforts visant à protéger les formes de capital naturel, telles que la biodiversité.

« Les recommandations ont pour but d’aider les entreprises et les investisseurs à prendre de meilleures décisions et, en fin de compte, de contribuer à une réorientation des flux financiers mondiaux vers des résultats positifs pour la nature », a déclaré le TNFD, dont les membres représentent plus de 20 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion, dans un communiqué de presse.

Les recommandations finales font suite à deux années de conception et d’élaboration, et sont accompagnées de conseils destinés à faciliter leur mise en œuvre. Elless’appuient sur les recommandations de la Task Force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD) et sont cohérentes avec les normes mondiales sur le climat récemment proposées par l’International Sustainability Standards Board (Conseil international des normes de durabilité).

« Les pertes liées à la nature s’accélèrent et les entreprises ne tiennent pas suffisamment compte des dépendances, des impacts, des risques et des opportunités qui sont justement liés à la nature », a déclaré David Craig, coprésident du TNFD et fondateur et ancien PDG de Refinitiv. « Les risques liés à la nature sont aujourd’hui présents dans les flux de trésorerie et les portefeuilles de capitaux des entreprises. Les coûts de l’inaction augmentent rapidement ».

« Les entreprises et les institutions financières disposent désormais des outils nécessaires pour agir », a-t-il déclaré. « En s’appuyant sur le langage, la structure et l’approche de la TCFD et en cohérence avec le référentiel de reporting de durabilité de l’ISSB, l’adoption des recommandations de la TNFD représente un changement radical dans l’élan et la capacité des entreprises et de la finance à identifier, évaluer et divulguer leur exposition aux problèmes liés à la nature d’une manière cohérente avec le reporting lié au climat. »

« Nous sommes heureux de constater le haut niveau de cohérence entre les recommandations finalisées de la TNFD et les normes de l’ISSB, qui intègrent toutes deux l’architecture des recommandations de la TCFD », a déclaré la vice-présidente de l’ISSB, Sue Lloyd, dans un communiqué.

« Nous prendrons en considération le travail de la TNFD – sous réserve des résultats de notre récente consultation sur les priorités futures – alors que nous nous efforçons de simplifier le paysage de l’information afin de fournir aux investisseurs une information cohérente et complète sur le développement durable », a-t-elle déclaré.

James Langton

James Langton est journaliste pour Advisor.ca et Investment Executive. Depuis 1994, il fait des reportages sur la réglementation, le droit des valeurs mobilières, l’actualité de l’industrie et plus encore.