Quelles perspectives de placement pour 2024 ?

Par Didier Bert | 21 Décembre 2023 | Dernière mise à jour le 21 Décembre 2023
2 minutes de lecture
Un homme d'affaires courbé en deux, une flèche rouge vers le bas, au-dessus de lui.
Photo : bee32 / 123RF

Les investisseurs feraient bien de se préparer à une récession en Amérique du Nord en 2024, semant l’incertitude sur les rendements au cours de l’année à venir.

L’année 2023 a été correcte. Le TSX s’apprête à finir l’année en demeurant orienté à la hausse. Les obligations elles aussi devraient connaître un bilan légèrement positif pour l’année.

Toutefois, l’économie n’a pas fini de s’ajuster avec la nouvelle donne de taux d’intérêt élevé et d’un ralentissement économique sévère, selon la firme Purpose Investments. Celle-ci s’attend à voir arriver « une récession, des écarts de taux plus élevés, davantage de faillites, des pressions sur les marges et des multiples d’évaluation vraisemblablement moins élevés sur le marché des titres de capitaux propres », indique un rapport récemment publié.

Malgré les déficits budgétaires empilés par les pays occidentaux, la contraction du crédit, les taux d’intérêt élevés et l’inflation finiront par donner lieu à une récession. Les dépenses budgétaires pourraient bien ne faire que maintenir l’inflation à un niveau artificiellement élevé, contribuant à garder les taux d’intérêt artificiellement élevés. Et c’est ainsi que les gouvernements, croyant soutenir l’activité, ne font qu’étirer l’essoufflement de l’activité économique.

La firme se montre également pessimiste quant aux marges des entreprises. Même si l’inflation ralentit, les salaires pourraient bien rester orientés à la hausse, s’additionnant aux coûts financiers accrus par les taux d’intérêt élevés. De plus, le ralentissement économique signifie un freinage de la croissance des ventes, ce qui pénalise aussi les marges des entreprises.

Les obligations devraient fournir des rendements intéressants en 2024, en raison du ralentissement de l’économie qui donnera lieu à des arbitrages en faveur des titres à revenu fixe.     Quant aux actions, l’incertitude est importante, en raison de la difficulté de prévoir la survenue d’une récession, ou un atterrissage en douceur de l’économie, voire une reprise avant la fin de l’année 2024.

Les investisseurs devront garder à l’œil certaines sociétés, selon Purpose Investments. « Du point de vue des facteurs, il est peut-être temps de se pencher sur la qualité. Les sociétés de tous les secteurs qui ont été en mesure de gérer une hausse des coûts et des taux seront idéalement en mesure de voir les marges s’accroître si les rendements chutent. »

Mais dans l’ensemble, la volatilité devrait régner sur les marchés d’actions, dans l’attente de la récession qui pourrait toucher l’Amérique du Nord en 2024.

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Didier Bert

Didier Bert est journaliste indépendant. Il collabore à plusieurs médias sur les thèmes de l’économie, des finances et du droit.