Trop stressés, les employés veulent démissionner

Par La rédaction | 16 novembre 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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femme stressée devant son écran
Photo: fizkes / istockphoto

Pour un dix-huitième mois consécutif, l’Indice de santé mentale de Solutions Mieux-être LifeWorks indique un score négatif à l’échelle du Canada.

L’indice de septembre s’établit à -10,3 comparativement au score de référence d’avant la pandémie. Après trois mois d’embellie, la santé mentale des Canadiens s’est détériorée depuis le mois d’août.

Le tiers des travailleurs au pays a signalé un stress plus important au travail en 2021 qu’en 2020. Un sur cinq a même quitté son emploi pour cette raison durant la pandémie. D’autres départs pourraient survenir. En effet, un stress accru lié à l’emploi fait en sorte que plus d’un tiers des Canadiens (35 %) envisagent de démissionner ou hésitent à le faire.

Le manque de reconnaissance est un autre facteur qui incite les employés plus âgés à vouloir démissionner. En effet, 35 % des répondants de 40 à 69 ans manifestent cette intention, par rapport à 9 % parmi les 20 à 39 ans.

En revanche, parmi tous les répondants, ce sont les moins de 40 ans qui sont les plus susceptibles d’envisager de quitter leur emploi; ils sont 70 % plus enclins à le faire que les plus de 50 ans. Ceux qui ont des enfants et les gestionnaires sont plus de deux fois plus enclins à déclarer qu’ils ont quitté leur emploi durant la pandémie.

« Les changements constants au travail et l’incertitude face à l’avenir continuent d’augmenter la tension mentale chez les employés », a affirmé par voie de communiqué Stephen Liptrap, président et chef de la direction de Solutions Mieux-être LifeWorks.

Pour les entreprises, il est important de passer de la parole aux actes. Favoriser la communication sur les questions de santé mentale et fournir des ressources pour répondre aux besoins dans ce domaine constituent de bons premiers pas, selon M. Liptrap.

« Les employeurs doivent se rendre compte que leurs employés songeront à quitter leur travail s’ils n’obtiennent pas de soutien. Investir dans les employés, c’est contribuer au succès de l’entreprise », ajoute-t-il.

Un tiers (33 %) des répondants disent que leur employeur s’est informé de leurs préférences concernant le travail. Ce groupe affiche un score de santé mentale de -9,4, soit un score supérieur à celui des travailleurs qui n’ont pas eu la chance de s’exprimer sur le sujet (-11,6).

« Il est donc crucial d’écouter ce que les employés ont à dire afin de s’assurer qu’ils se sentent valorisés et motivés pour qu’ils continuent à donner le meilleur d’eux‑mêmes », a soutenu Paula Allen, directrice mondiale et première vice-présidente, Recherche et mieux-être global.

Pour établir son récent Indice, Solutions Mieux-être LifeWorks a mené un sondage en ligne auprès de 3 000 répondants au Canada. Pour consulter le rapport de septembre, c’est ici.

La rédaction