Un système bancaire ouvert au Canada, oui, mais quand ?

Par La rédaction | 30 avril 2024 | Dernière mise à jour le 29 avril 2024
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Section basse de l’homme montant les escaliers avec le numéro du nouvel an 2023, 2024, 2025 et 2026.
baona / iStock

Alors que le gouvernement fédéral promettait la mise en place d’un système bancaire ouvert en 2025, le budget récent n’offre plus de date d’échéance pour le projet, au grand dam des fintechs, rapporte Radio Canada.

Si 2025 ne semblait pas loin, en réalité, il s’agissait déjà d’un report. Ce projet de système bancaire ouvert est né en septembre 2018. Bill Morneau, qui était alors ministre des Finances, avait même mis sur pied un comité consultatif pour connaître les avantages d’un tel système.

Finalement, la mise en place de celui-ci avait été fixée au début de 2023 avant d’être repoussée à 2025 cet automne lors de l’énoncé économique du gouvernement fédéral et d’être mis sous silence dans le dernier budget.

Les dirigeants de plusieurs fintechs se disent déçus par ce manque de clarté, car l’absence de système bancaire ouvert limiterait la croissance de leur entreprise, si l’on en croit notamment les dires d’Andrew Chau de Neo Financial à Radio Canada.

INNOVATION ET SÉCURITÉ

Pourtant, dans son dernier budget, le gouvernement fédéral a assuré désirer améliorer les services financiers offerts aux Canadiens, réduire les frais bancaires et favoriser l’innovation dans le secteur. Tant de points qui seraient résolus en adoptant un système bancaire ouvert, si l’on en croit les dires de Hannah Zaidi, cheffe de la conformité de l’application Wealthsimple, à Radio Canada.

Cette dernière estime qu’un tel système obligerait les banques à être davantage concurrentielles pour attirer des clients.

Sans compter que tant que le système bancaire ouvert ne sera pas d’actualité des techniques comme le « grattage d’écran » — une méthode par laquelle certaines entreprises de services financiers non bancaires récupèrent les données financières de leurs clients afin de leur offrir des produits et des services — resteront d’actualité.

Cette technique n’est pas sans risque, puisque les consommateurs sont obligés de partager leurs identifiants et donnent donc accès à nombre d’informations confidentielles de leurs comptes, augmentant ainsi le risque de fraude.

La question est donc pourquoi cela prend-il autant de temps pour adopter le système bancaire ouvert, d’autant plus que l’Association des banquiers canadiens se dit en faveur du projet et que nombre de pays l’ont déjà adopté. Ne pas avoir parlé d’une date butoir pour le projet dans le budget était-il un simple oubli du gouvernement fédéral ou ce dernier sera-t-il encore repoussé ? Seul l’avenir nous le dira.

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La rédaction