États-Unis : les élections de mi-mandat stimuleraient les marchés

Par Ronald McKenzie | 28 octobre 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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The stars and stripes with dollar bills of the USA

De nombreux analystes estiment que les investisseurs devraient faire le plein d’actions américaines en vue des élections de mi-mandat aux États-Unis la semaine prochaine. Historiquement, cette période est favorable au marché boursier, disent-ils.

Selon le Stock Trader’s Almanac, les indices américains ont progressé en moyenne de 10,5 % lors de la troisième année du mandat présidentiel. L’ouvrage précise que cette tendance remonte jusqu’à 1833 ! Sur l’ensemble de cette période, les indices ont progressé 33 fois et n’ont reculé qu’à 11 occasions. Par contre, au cours de la quatrième (et dernière) année du mandat présidentiel, les indices n’ont gagné que 5,8 %, avançant 29 fois et fléchissant 15 fois.

Ces données font dire à Bill Carrigan, qui dirige la firme conseil Gettingtechnical.com, que «ce genre de signal ne doit pas être ignoré».

La régularité de ce phénomène ne relèverait pas d’une pure coïncidence. En effet, la plupart des présidents américains mettent en place les mesures impopulaires, comme les compressions budgétaires et les hausses d’impôt, durant les deux premières années de leur administration. Ensuite, dans le dernière partie de leur règne, ils implantent les politiques encourageant la croissance économique, qui débute avec les élections de mi-mandat.

Encore une fois, l’histoire semble accréditer cette thèse. Depuis 1942, les marchés américains n’ont jamais fléchi au cours des 200 jours qui ont suivi les élections de mi-mandat, constate Bill Carrigan. Le gain moyen durant cette période se chiffre à 18 %, ce qui est plus que respectable.

Des observateurs font remarquer que la donne a changé. Maintenant, les pays émergents contribuent significativement à la croissance économique mondiale. Les États-Unis ne sont plus le centre du monde. Tant mieux, dit Bill Carrigan, car la force des nouveaux pays industrialisés stimulera encore plus la poussée des indices américains. «Ce marché ira encore plus loin que ce qu’anticipent la plupart des gens. Je ne vois pas pourquoi il descendrait», lance-t-il.

Mais de nombreux gestionnaires et analystes continuent de croire que l’effet des élections de mi-mandat, c’est du folklore. L’actuel rallye boursier, disent-ils, résulte des mesures de stimulation économique que l’administration Obama a adoptées durant la crise financière de 2008-2009 et qui se concrétisent aujourd’hui, deux ans plus tard.

Et puis, même si la théorie de mi-mandat était vraie, ce serait une raison de plus pour que les investisseurs se méfient. Si tout le monde embarque dans le marché en même temps, il ne restera plus personne pour assurer la poussée des cours. Les indices culmineront rapidement avant de virer de bord.

Folklore ou non, il reste que les principaux indices américains son en feu. Depuis septembre, le Dow Jones a avancé de 10 %, tandis que le S&P 500 a bondi de plus de 12 %.

Ronald McKenzie