Éventuellement, les taux d’intérêt vont diminuer, dit Desjardins

6 Décembre 2006 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
2 minutes de lecture

(06-12-2006)Commentant le décision de la Banque du Canada de maintenir à 4,25 % les taux directeurs, les économistes du Mouvement Desjardins estiment que les pressions inflationnistes au pays sont limitées, circonscrites et équilibrées.

« Les plus importants risques à la hausse sont toujours liés au dynamisme des dépenses des ménages et à la progression des prix des logements », ce dernier facteur étant prépondérant, notent-ils. Or, l’analyse de l’évolution des prix des logements neufs démontre des disparités régionales importantes. « Une grande part de la récente accélération provient des villes albertaines. Cette augmentation des prix immobiliers en Alberta s’explique évidemment par le dynamisme économique de cette province », indique Desjardins.

À Calgary, le prix des logements neufs a explosé de plus de 59 % entre septembre 2005 et septembre 2006. À Edmonton, la poussée fut de 39,6 %. Par comparaison, la moyenne nationale se situe à + 12 % environ. À Montréal et à Québec, le prix des maisons neuves n’a progressé « que » de 4,3 % au cours de la période à l’étude.

Si cette tendance dans l’ouest était persistante, il y aurait lieu de s’inquiéter. Mais les économistes de Desjardins constatent que l’évolution récente des prix des logements neufs albertains signale un certain ralentissement de la croissance. «Les risques d’une escalade incontrôlée semblent donc limités, du moins pour le moment», précisent-ils.

Comme ces risques semblent équilibrés, la Banque du Canada devrait opter pour le statu quo au chapitre de sa politique monétaire au cours des prochains mois. « L’atténuation des risques haussiers, en particulier ceux associés aux pressions inflationnistes émanant des prix des logements, devrait toutefois ouvrir éventuellement la voie à une réduction du taux cible des fonds à un jour », conclut Desjardins.