Exportations et importations : le bras de fer

Par William-André Nadeau | 11 janvier 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Un renversement de tendance démontre que l’ère de la consommation excessive cède la place à une hausse plus importante de la production. Ce constat, qui présage d’un bon rendement boursier à long terme, est vrai pour les États-Unis, mais pas pour le Canada.

Les statistiques relatives aux exportations et aux importations sont de bonnes indications à prendre en compte afin de juger de la santé économique d’un pays.

Une amélioration des exportations au détriment des importations implique :

  • Une amélioration de la balance des paiements;
  • Une appréciation du secteur manufacturier et des services;
  • Un rebond de la création d’emploi;
  • Une dépendance moins accrue du pays vis-à-vis des marchés financiers mondiaux;
  • Un accroissement de la richesse du pays;
  • Un bon pronostic du rendement boursier à long terme.

Après une vingtaine d’années marquées par la démesure de la consommation, la tendance se renverse, enfin, et on mise maintenant sur la production qui l’emporte dans ce nouveau schéma économique.

Les Américains ont été très secoués par la crise financière, à tous les niveaux. Ils se sont réveillés d’une douce torpeur pour affronter la réalité de leur économie, tout comme les Allemands au cours des quinze dernières années.

Cette relative amélioration de la santé économique américaine justifie des ratios d’évaluation boursière plus élevés que la moyenne mondiale. De tous les grands pays développés, les États-Unis et l’Allemagne sont les deux chefs de file d’influence et de confiance. Malgré le problème budgétaire américain et les discussions politiques peu harmonieuses, la capacité de taxation supplémentaire est importante, car les Américains paient moins d’impôts que les Canadiens et les Européens.

Pour ses exportations, le Canada dépend beaucoup de la demande des matières premières. D’autres statistiques économiques telles que la construction et les dépenses d’investissement des entreprises sont plus favorables pour les États-Unis, comparativement au Canada.

Voici les prévisions économiques américaines et canadiennes de la BMO.

Ce tableau indique l’écart positif en pourcentage de la progression des exportations sur les importations

Années États-Unis Canada
2011 +1,9 % -1,2 %
2012 +0,9 % -1,0 %
2013 +2 % -0,7 %
2014 +1,5 % +0,4 %
Troupeau de moutons.

William-André Nadeau

William-André Nadeau est gestionnaire de portefeuille à Tactex gestion d’actifs. Il a accumulé 35 ans d’expérience dans le domaine des services financiers à titre de courtier, d’analyste et de gestionnaire de portefeuille. Sa spécialité : adapter ses connaissances des sciences humaines et de la finance comportementale à la gestion traditionnelle de portefeuille. Durant les années 1990, M. Nadeau a cofondé deux importantes firmes de gestion en épargne collective et une famille de fonds communs dont les gestionnaires étaient tous basés au Québec. Il a animé des conférences et des séminaires auprès de milliers de personnes au cours de sa carrière, en plus d’avoir coécrit des livres sur les finances personnelles, devenus best-sellers au début des années 1990. William-André Nadeau partage avec les investisseurs son expérience acquise sur les marchés financiers et ses observations sur leurs tendances en collaborant avec des journalistes financiers, des blogueurs et des animateurs de balados.