Faillite de Norbourg: les investisseurs toucheraient leur argent plus rapidement

14 octobre 2005 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(14-10-05)Vincent Lacroix a peut-être coupé l’herbe sous le pied àl’Autorité des marchés financiers(AMF)en annonçantque Norbourg Gestion d’actifs, Norbourg Groupe Financier, Fonds Evolution, Gestiond’Actifs Perfolio ainsi que Norbourg International faisaient cession de leursbiens en vertu de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité, mais celane devrait pas désavantager les investisseurs. C’est du moins l’avisde Me Rosemarie Labbé, du cabinet Colby Monet Demers Delage & Crevier.

«Dans l’optique où il allait faire faillite de toute façon,ce processus devrait être plus rapide, plus simple et moins onéreux»,estime l’avocate. En effet, il évite ainsi à l’investisseurd’écoper des frais juridiques et les délais qui auraientété imposés à la faillite dans le cas d’unerequête. Surtout, cela permet à Vincent Lacroix de demeurer impliquédans le processus, ayant eu la prérogative de désigner la firmeRSM Richter comme syndic.

L’AMF aurait préféré demeurer maître de lasituation. Par voie de communiqué émis vendredi après-midi,elle a déclaré qu’«il est clair que cette manœuvrene fait que compliquer, ralentir et augmenter les coûts d’un processustransparent qui a été entrepris dans l’intérêtdes investisseurs». L’organisme souligne que, contrairement àce que Vincent Lacroix affirme, il n’a jamais collaboré avec l’AMF.

Me Labbé reconnaît que Vincent Lacroix trouve peut-être «desavantages imperceptibles pour nous» à déclarer lui-mêmefaillite. «Ultimement, l’investisseur n’est pas censévoir de différence, parce que le syndic se doit d’être objectif.»

Par ailleurs, Lauzon Bélanger, les procureurs dans le recours collectifintenté par Maurice Côté au nom des 9200 investisseurs quiont perdu près de 130 M$ assurent que la procédure intentépar Vincent Lacroix ne compromet nullement la poursuite de leur recours collectif.