Impôt 2020 : ce qui change en raison de la COVID-19

Par La rédaction | 31 mars 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Quelqu'un qui remplit sa déclaration de revenus.
Photo : lfexe / iStock

C’est le temps de préparer sa déclaration de revenus. À noter que contrairement à l’an dernier alors que la pandémie venait de frapper, il n’y a pas de report de la date limite pour la produire.

Pour la plupart des contribuables, il faut donc la transmettre au plus tard le 30 avril prochain, sauf pour les travailleurs autonomes et leur conjoint ou conjointe qui ont jusqu’au 15 juin.

La tâche s’annonce un peu plus complexe pour les particuliers et les entreprises qui ont reçu des prestations gouvernementales relatives à la COVID-19 puisqu’ils doivent tenir compte de nouveaux éléments. Pour aider les contribuables à s’y retrouver, la Banque CIBC a fait le point dans un rapport détaillé.

DES DIFFÉRENCES SELON LES PRESTATIONS REÇUES

Ainsi, il faut déclarer les montants reçus pour la Prestation canadienne d’urgence (PCU), la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants (PCUE), la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE), la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique (PCMRE) et la Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants (PCREPA).

Pour connaître les montants imposables, il faut se référer au feuillet T4A envoyé par l’Agence de revenu du Canada (ARC) ou le feuillet T4E pour les prestations émises par Service Canada. Ces feuillets sont aussi disponibles en ligne dans Mon dossier de l’ARC. Les résidents du Québec ont dû aussi recevoir un Relevé 1 ou un feuillet T4EQ.

Ceux qui ont reçu la PCU ou la PCUE pourraient avoir un impôt à payer, car il n’y a pas eu de retenues à la source. Un impôt de 10 % a été retenu sur la PCRE, la PCREPA ou la PCMRE mais cela pourrait ne pas être suffisant pour couvrir l’impôt exigible en fonction des autres revenus gagnés en 2020.

Des personnes ont dû rembourser la totalité ou une partie de la PCU ou de la PCRE parce qu’elles n’y étaient pas admissibles. Si elles l’ont fait au plus tard le 31 décembre, elles n’ont pas à déclarer la part remboursée. Si le remboursement a été fait en 2021, elles devront payer de l’impôt sur le montant total reçu en 2020 et demander une déduction dans leur déclaration de revenus de 2021.

TRAVAILLEURS AUTONOMES

Des travailleurs autonomes ont pu recevoir un prêt sans intérêt grâce au Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC). D’un montant maximum de 60 000 $, il aidait à couvrir les frais d’exploitation en cas de baisse de revenus. À noter que l’ARC a confirmé que le montant admissible à une radiation, qui varie selon le montant du prêt accordé, est imposable l’année au cours de laquelle le prêt est reçu.

Les Canadiens ayant reçu des prestations de soutien au revenu liées à la COVID-19 pourront être admissibles à un allègement ciblé des frais d’intérêt. Ils pourraient ainsi ne pas payer d’intérêts sur la dette d’impôt impayée de 2020, et ce, jusqu’au 30 avril 2022. Pour y être admissibles, les personnes doivent avoir un revenu imposable total de 75 000 $ ou moins en 2020.

TÉLÉTRAVAIL

À cause de la pandémie, de nombreux salariés se sont retrouvés en mode télétravail. Certaines dépenses pour maintenir un bureau à domicile peuvent être déductibles. Pour y avoir droit, il faut toutefois avoir travaillé à la maison pendant plus de 50 % du temps sur une période d’au moins quatre semaines consécutives en 2020. Il existe deux méthodes distinctes pour demander le remboursement des frais de bureau, soit la méthode à taux fixe temporaire et la méthode détaillée.

Avec la méthode à taux fixe, les salariés peuvent réclamer 2 $ par jour de travail jusqu’à concurrence de 400 $ (soit 200 jours ouvrables). L’avantage, c’est que les personnes n’ont ni à faire le suivi de leurs dépenses, ni à conserver de documents pour les justifier, ni à répartir les dépenses entre l’emploi et l’usage personnel.

La méthode détaillée permet de déduire diverses dépenses, comme le loyer, l’électricité, le chauffage, les frais d’accès à Internet, l’eau, ainsi que des frais d’entretien et de réparations mineures. Les employés à commission peuvent aussi déduire l’assurance habitation, l’impôt foncier et les frais de location associés à un téléphone cellulaire, à un ordinateur, à un ordinateur portable, à une tablette, à un télécopieur, des dépenses qui seront calculées en fonction de la superficie de l’espace de travail. Une méthode moins simple qui oblige aussi à conserver les pièces justificatives.

NOUVEAUX CRÉDITS D’IMPÔT

Enfin, il y a de nouveaux crédits d’impôt pour 2020, dont le montant de base personnel bonifié, le crédit pour abonnement aux nouvelles numériques et le crédit canadien pour la formation. Pour connaître les critères d’admissibilité, il suffit de consulter le site de l’ARC. Celle-ci encourage les contribuables à produire leur déclaration de revenus en ligne et à s’inscrire au dépôt direct pour obtenir un remboursement plus rapide. Une trousse d’impôt peut être envoyée par la poste à ceux qui préfèrent encore le papier.

 

La rédaction