Le système fiscal pénalise-t-il la classe moyenne?

Par La rédaction | 28 août 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : inueng / 123RF

Au Canada, plus on est riche, plus on paie d’impôt? Pas forcément, révèle un récent rapport de l’Institut Fraser.

En analysant le taux marginal effectif d’imposition des contribuables canadiens, le think tank de droite, qui milite activement pour la réduction des impôts, constate que les ménages dont le revenu annuel se situe entre 30 000 $ et 60 000 $ sont désavantagés d’un point de vue fiscal, rapporte le Globe and Mail.

Le taux effectif marginal d’imposition tient compte de l’impôt sur le revenu payé par un contribuable, mais également des prestations gouvernementales qu’il perd à mesure que son revenu augmente.

Ainsi, pour chaque 100 $ de revenu supplémentaire gagné, un ménage ayant un revenu faible à moyen va seulement conserver 50 $ dans ses poches après que l’impôt a été payé et que certaines prestations ont été réduites.

« Les taux effectifs marginaux d’imposition élevés réduisent les gains que certaines familles réalisent, ce qui peut décourager les gens de travailler davantage et accroître la dépendance aux prestations versées par les gouvernements », indique Finn Poschmann, chercheur à l’Institut Fraser.

TAUX D’IMPOSITIONS PLUS FAIBLES OU PRESTATIONS PLUS GÉNÉREUSES?

Le rapport propose différentes solutions pour réduire le fardeau fiscal des contribuables de la classe moyenne, notamment la réduction du taux d’imposition pour les personnes qui se situent au bas de l’échelle de revenu ainsi que la hausse du seuil à partir duquel les contribuables commencent à payer de l’impôt. Les gouvernements pourraient également faire en sorte que les ménages perdent moins rapidement certaines prestations, comme l’allocation canadienne pour enfants, à mesure que leur revenu augmente.

« Si on instaure un système où les récupérations de prestations en fonction du revenu sont moindres, la facture sera plus élevée pour le gouvernement, et il devra augmenter légèrement les taux d’imposition pour compenser », signale toutefois Trevor Tombe, professeur d’économie à l’Université de Calgary.

Le gouvernement doit donc choisir quel type d’avantage fiscal il doit offrir à la population : un taux d’imposition de base plus faible, ou alors des prestations dont le montant est moins affecté par une hausse de revenu des ménages.

La rédaction