Hausse des prix sur un an de l’immobilier résidentiel

Par Fabrice Tremblay | 16 juillet 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le secteur de l’immobilier résidentiel s’est comporté étonnamment bien en juin. Les ventes de maisons conclues par l’entremise des systèmes MLS des chambres et associations immobilières canadiennes ont progressé de 3,3 % en juin par rapport au mois précédent.

Il s’agit du quatrième mois d’affilée que les ventes augmentent. Les activités se situent désormais à 11 % au-dessus de leur niveau de février.

En ce qui concerne les prix, la progression est significative sur un an. Le prix moyen réel (non corrigé des variations saisonnières) des maisons vendues au pays en juin se situait à 386 585 $, ce qui représente une hausse de 4,8 % comparativement au même mois en 2012. Paradoxalement, cette hausse des prix a été enregistrée alors que le nombre de transactions a clairement diminué sur un an. Quelque 240 068 maisons ont changé de mains au Canada pendant les six premiers mois de l’année, soit 6,9 % de moins que pendant la même période en 2012.

Les marchés coûteux « Tout comme le déclin du prix moyen national enregistré à cette période l’an passé reflétait une chute des ventes dans certains des marchés les plus coûteux au Canada, on peut attribuer une grande part de l’augmentation du prix moyen national de mai et juin à la reprise de la demande dans les mêmes marchés, surtout celui du Grand Vancouver », souligne Gregory Klump, économiste en chef de l’Association canadienne de l’immeuble (ACI).

L’ACI prévoit que le nombre total de ventes sera moins élevé en 2013 qu’en 2012, même si l’écart sera moins important que prévu.

Les représentants de l’industrie immobilière ne souhaitent surtout pas voir le gouvernement fédéral intervenir à nouveau sur les règles hypothécaires.

« L’augmentation des taux d’intérêt hypothécaires a probablement incité quelques acheteurs possédant une hypothèque pré-approuvée à plonger dans le marché en juin, surtout dans les marchés urbains coûteux », affirme Gregory Klump, l’économiste en chef de l’ACI. « Nous avons déjà été témoins de cette situation. Si les taux hypothécaires fixes continuent à se maintenir ou augmentent légèrement, on pourra voir, au cours de l’été et au début de l’automne, une baisse des ventes et une légère augmentation des coûts d’emprunt. On reviendra là où le ministre des Finances avait laissé les choses l’an passé en vue de garder le marché de l’habitation sous contrôle », estime M. Klump.

Fabrice Tremblay