10 mythes fiscaux à déboulonner

Par Ronald McKenzie | 13 mars 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les idées reçues sur l’impôt des particuliers sont tenaces. Ne vous étonnez donc pas que vos clients vous en lancent quelques-unes lorsque vous les rencontrez pour passer en revue leur situation fiscale.

La firme H&R Block dresse le palmarès des 10 mythes fiscaux les plus répandus au pays.

1. « Le revenu d’un congé de maternité n’est pas imposable. » Vos clientes doivent déclarer leurs prestations d’assurance emploi comme un revenu. La plupart du temps, Service Canada retient moins d’impôt que le taux d’imposition le plus bas. Par conséquent, elles auront peut-être une facture fiscale à payer à la fin de l’année.

2. « Les cotisations REER n’ont pas besoin d’être déclarées si je n’utilise pas la déduction. » Même si vos clients ne réclament pas de déduction pour les cotisations qu’ils ont effectuées pendant l’année, ils sont quand même tenus d’indiquer le fait qu’ils les ont versées. Toutes leurs cotisations du 2 mars 2012 au 1er mars 2013 doivent être inscrites sur leur déclaration de revenus 2012.

3. « Les pourboires ne sont pas considérés un revenu. » Les serveurs et autres travailleurs dans l’industrie de la restauration doivent déclarer leurs pourboires sur leurs déclarations de revenus.

4. « Les étudiants reçoivent un remboursement d’impôt pour leurs frais de scolarité. » C’est vrai, mais seulement s’ils ont payé de l’impôt sur le revenu pendant l’année. Si un étudiant n’a pas de revenu imposable, il ne peut pas inscrire ses frais de scolarité ou son montant relatif aux études dans sa déclaration. Cependant, il a l’option de transférer jusqu’à 5000 $ à un parent, grand-parent ou conjoint, ou encore il peut reporter ses crédits pour les utiliser dans des futures années.

5. « C’est la mère qui doit réclamer les frais de garde d’enfants. » En fait, c’est le conjoint avec le revenu le plus bas qui doit réclamer les frais de garde d’enfants. Il peut donc s’agir du père ou de la mère.

6. « Ma fille a gagné moins de 10 000 $. Elle n’a donc pas besoin de produire une déclaration de revenus. » Même si elle a gagné moins que le montant de base de 10 822 $, elle doit produire une déclaration pour recevoir des prestations comme le remboursement trimestriel pour la TPS/TVH. Si de l’impôt a été retenu à la source sur son revenu, elle devrait recevoir un remboursement.

7. « Je peux réclamer un montant fixe pour le kilométrage parcouru pour mes affaires. » Non. Les travailleurs indépendants doivent tenir un registre pour établir les frais d’automobile aux fins de leur entreprise.

8. « Les pensions alimentaires pour enfants sont déductibles d’impôt. » Sauf si l’entente est datée d’avant le 1er mai 1997, les paiements de pension alimentaire pour enfants doivent être déclarés sur la déclaration de revenus. Mais ils ne sont ni déductibles, ni imposables.

9. « Si je travaille hors du pays, je n’ai pas besoin de produire une déclaration de revenus. » Faux. Le régime fiscal canadien est basé sur le lieu de résidence. Si votre client émigre, il doit indiquer sa date de sortie du pays sur sa dernière déclaration de revenus. S’il travaille aux États-Unis, par exemple, tout en maintenant un lien de résidence important au Canada, il sera tenu de produire une déclaration de revenus du Canada.

10. « Les intérêts sur l’hypothèque sont déductibles d’impôt. » Seuls les travailleurs indépendants qui ont leur bureau à la maison peuvent réclamer un pourcentage de l’assurance sur leur hypothèque comme dépense d’entreprise. L’avantage fiscal d’avoir une maison arrive quand on vend sa maison, en vertu de l’exemption du gain en capital issu de la vente de sa résidence principale.

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Ronald McKenzie