2012, l’année des matières premières?

Par Ronald McKenzie | 5 octobre 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le prix des matières premières pourrait bondir de 20 % l’an prochain, estime la banque américaine Goldman Sachs. En effet, la croissance économique dans les pays en émergence stimulera la demande pour des métaux comme le cuivre et le zinc.

Pour l’instant, ces pays sont secoués par le ralentissement mondial, mais cette situation ne serait que temporaire. La reprise est attendue en Chine et dans plusieurs autres États en développement, et cette relance compensera amplement la crise des dettes souveraines en Europe et le ralentissement qu’on observe dans les pays développés.

Dans une note à ses clients, l’analyste Jeffrey Currie surpondère les positions liées aux matières premières dans ses portefeuilles types. Il croit qu’elles produiront des résultats positifs au cours des 12 prochains mois. Mais, pour l’heure, il accorde une pondération neutre à ce secteur.

En date du 30 septembre 2011, les cours des matières premières ont connu leur pire trimestre depuis 2008. Les craintes qu’une récession mondiale éclate à la suite des déboires financiers en Europe ont effrayé les investisseurs sur toute la planète. Inquiets, ils ont liquidé leurs actifs les plus à risque, dont les matières premières.

Goldman Sachs a abaissé de 4,2 % à 3,5 % le taux de croissance de l’économie mondiale pour 2012. « L’Europe sera frappée sévèrement, mais les perspectives de croissance dans les marchés émergents demeurent encore assez robustes. Nous continuons de croire que la hausse de la demande en 2012 suffira à raffermir les principaux marchés des matières premières », a indiqué Jeffrey Currie.

Entre-temps, les investisseurs devront composer avec des prix en baisse. Goldman Sachs a réduit ses cours cibles pour le pétrole, le cuivre et le zinc. Ces diminutions pourraient inciter la Chine, le plus gros consommateur mondial de cuivre, à revenir sur les marchés, ce qui créerait de nouveau une pression à la hausse sur les prix.

Ronald McKenzie