2020, l’année des FNB à revenu fixe

16 janvier 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Ces actifs séduisent de plus en plus les investisseurs canadiens en quête de rendements sûrs, croit David Stephenson, directeur, stratégie et développement à Gestion d’actifs CIBC.

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« L’année 2019 nous a apporté deux surprises. D’abord la chute des rendements obligataires au Canada et aux États-Unis, toutes catégories confondues : 26 points de base pour l’obligation canadienne sur dix ans 77 points de base pour le bon du Trésor américain sur dix ans. En conséquence, la valeur des obligations canadiennes a augmenté de 6,9 % au Canada, leur meilleure année depuis 2014. Les titres à longue durée ont encore mieux fait à 12,7 % », observe David Stephenson.

« L’autre surprise, c’est la force des marchés d’actions, non seulement dans le monde mais dans tous les secteurs et catégories. Dans l’indice S&P 500 par exemple, 90 % des actions ont monté et 80 % l’ont fait de plus de 10 %. En fait, tout était à la hausse en 2019, qu’il s’agisse de l’or, de matières premières, du dollar canadien ou des marchés internationaux. L’indice S&P Composite a pris 22,9 %, sa meilleure année depuis 2009, et la hausse des marchés d’actions a contre-balancé la baisse des rendements obligataires de même que les préoccupations concernant la guerre commerciale sino-américaine ou les taux d’intérêt négatifs », poursuit l’expert.

Et les fonds négociés en Bourse, dans tout cela? Ils ont connu une année record, selon David Stephenson, avec 28 milliards de dollars d’appréciation pour atteindre un actif total de 205 milliards pour l’ensemble de l’industrie.

Mais ce qu’il est particulièrement intéressant de noter, selon lui, c’est l’attitude défensive des investisseurs de la catégorie en 2019. Les FNB à revenu fixe ont dominé les transactions, pour finalement représenter le tiers de l’actif du secteur, à 66 milliards de dollars. Si les FNB d’actions et internationaux ont connu du succès, il note aussi la croissance continue des FNB multifactoriels, qui visent à combiner dans un même titre, par exemple, des facteurs comme la valeur, le momentum et la qualité.

Sa prédiction pour 2020 : encore plus de FNB à revenu fixe.

« On va continuer de voir de nouveaux produits dans cette catégorie, surtout à gestion active. Bien que les obligations agrégées demeurent un actif clé dans les portefeuilles des Canadiens, ne serait-ce que par la stabilité et la diversification qu’elles apportent, leurs rendements sont actuellement autour de 2 % avec une durée d’environ huit ans. Si on regarde les trois à cinq prochaines années, cela devrait préoccuper les investisseurs en quête de rendement. On commence à voir des FNB qui visent l’équilibre entre la durée et le risque de crédit/risque de taux d’intérêt afin d’améliorer les rendements », dit David Stephenson.

Parmi les FNB à revenu fixe, l’expert s’attend à un intérêt marqué de la part des investisseurs pour l’international et les critères ESG (facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance), qui ont fait l’objet de plusieurs nouveaux produits en 2019.

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.