Actions canadiennes : pas plus de 2,5 % pour 2011

Par Ronald McKenzie | 27 juin 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Portrait of a boy with the flag of Canada painted on his face

Le marché canadien des actions ne rapportera que 2,5 % pour l’ensemble de l’année 2011, croient les analystes et les gestionnaires sondés par l’agence Reuters. Modeste à première vue, cette performance devrait être bien accueillie par les investisseurs qui doivent trouver le temps long depuis le début de l’année.

En effet, l’indice S&P/TSX est actuellement en recul de 3 % environ depuis janvier, et de 9 % depuis le sommet atteint en mars dernier.

Ce rendement espéré de 2,5 % se compare désavantageusement aux 31 % et 14,5 % enregistrés en 2009 et 2010, respectivement. « Nous subissons présentement le repli propre à toute reprise économique. Je ne crois pas qu’il s’agisse d’un signe avant-coureur d’une récession. L’économie américaine prendra du tonus au cours du prochain semestre et le marché canadien y fera écho », a indiqué Bob Gorman, chef stratège à TD Waterhouse.

Pour que ce scénario optimiste se concrétise, l’économie américaine devra rebondir sérieusement, car les plus récentes données ne sont guère encourageantes : poursuite de l’affaiblissement du PIB, haut taux de chômage, marasme de la production manufacturière, stagnation du marché immobilier, etc.

Par ailleurs, les difficultés budgétaires qui plombent la Grèce et la formidable dette des États-Unis font craindre une autre crise financière mondiale.

Entre-temps, le Canada s’en tire mieux, estiment les experts sondés. Bien que lentement, l’économie continue de progresser. Les entreprises affichent des bénéfices robustes et le secteur bancaire demeure en bonne santé. Ce dernier, d’ailleurs, pourrait être le fer de lance d’une remontée boursière canadienne, avec les titres du secteur de l’énergie.

Cependant, les investisseurs devront composer avec des cours volatils. Ceux qui supportent mal les mouvements de montagne russe seraient avisés d’attendre au troisième trimestre de l’année avant de prendre position. À ce moment, le momentum boursier devrait être bien enclenché et aidera le S&P/TSX à terminer l’année en territoire positif.

Ronald McKenzie