« Ah, si j’avais su! », soupirent de nombreux retraités

Par La rédaction | 25 septembre 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : iStockphoto/Johnny Greig

Aux États-Unis, un récent rapport de recherche du Transamerica Center for Retirement Studies montre que bien des retraités aimeraient revenir en arrière pour établir une meilleure stratégie afin d’augmenter leur épargne-retraite. 

Pas moins de 78 % des retraités interrogés par Transamerica ont affirmé regretter de ne pas avoir épargné davantage et de ne pas l’avoir fait sur une base plus constante. Plus de la moitié admettent avoir attendu trop longtemps avant de commencer à épargner et investir.

Le sondage révèle que près d’un tiers (30 %) des répondants ont attendu d’avoir 40 ans avant de commencer à épargner et 39 % étaient plus âgés que cela. Un autre tiers révèle n’avoir rien épargné du tout pour la retraite. 

SE DÉBROUILLER SEUL

Les deux tiers des répondants au sondage auraient aussi aimé avoir de plus amples connaissances au sujet de l’épargne et de l’investissement. Pourtant, seulement 38 % d’entre eux croient qu’ils auraient dû miser davantage sur des experts pour les aider à gérer leur épargne-retraite.

Cela est assez représentatif de l’usage qu’ils ont fait des professionnels du conseil financier tout au long de leur vie. Que ce soit pendant leur vie active ou pendant leur retraite, seulement trois répondants sur dix (31 %) comptaient sur les services d’un tel professionnel. Si 56 % des retraités questionnés soutenaient avoir une stratégie financière pour leur retraite, seulement un sur dix l’avait mise par écrit.

Les retraités font surtout appel aux professionnels pour obtenir des conseils d’investissement (80 %). À peine un sur cinq comptait sur un conseiller pour planifier le décaissement de l’épargne, optimiser la fiscalité ou effectuer une planification financière globale. 

L’EFFET DE LA PANDÉMIE

Transamerica a réalisé un premier sondage en décembre 2019, auprès de 2 040 retraités et semi-retraités américains de 50 ans ou plus. Elle en a refait un second en juin 2020 auprès de 2 001 Américains, afin d’évaluer les répercussions de la pandémie de COVID-19 qui a frappé les États-Unis entretemps.

Seulement 15 % des retraités ont admis craindre de ne plus pouvoir soutenir leur niveau de vie à la retraite à cause de la pandémie. Plus de la moitié (56 %) ont indiqué qu’ils pigeraient dans leur épargne si leurs finances étaient affectées par cette crise.

DES RETRAITÉS CANADIENS TOUCHÉS

Au Canada, un sondage Léger réalisé au début du mois de mai 2020 pour le compte de l’Institut Vanier de la famille révélait qu’un retraité sur cinq affirmait avoir subi des pertes de revenus en raison de la crise de la COVID-19, contre environ la moitié (47 %) des préretraités.

Environ 7 % des retraités interrogés peinaient à respecter leurs obligations financières, tout comme un préretraité sur quatre. Enfin, un retraité sur 20 éprouvait de la difficulté à payer son hypothèque ou son loyer. C’était aussi le cas de 18 % des préretraités. 

C’est surtout dans leurs investissements que les retraités ont été touchés par la COVID-19. Selon le sondage, plus de la moitié (52 %) des retraités ont vu leur épargne-retraite et autres placements touchés négativement par la pandémie. C’est presque autant que chez les préretraités (59 %). 

Un autre sondage, réalisé pour le compte d’Edward Jones, indiquait par ailleurs qu’un préretraité sur trois au Canada songe à retarder le moment du départ à la retraite en raison de la pandémie.

Le sondage a été effectué du 2 mai au 4 juin, auprès de 9 000 adultes de plus de 18 ans au Canada et aux États-Unis. Les résultats sur le report de la retraite se basent sur les réponses d’environ 1 500 Canadiens.

La rédaction