Après le BRIC, le N-11 et le Groupe des 25?

Par Ronald McKenzie | 6 Décembre 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Vous connaissez sans doute les États regroupés sous l’acronyme BRIC, c’est-à-dire le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine. Ils ont fait la bonne fortune des investisseurs dans les mois qui ont précédé la crise financière de 2008.

Or, voilà que des pays émergents de second rang, dont le Mexique, commencent à faire parler d’eux. La banque Goldman Sachs les appelle les next eleven (N-11), essentiellement parce que leur potentiel de croissance est tel que, d’ici à une quarantaine d’années, ils pourraient avoir un poids économique équivalent à celui du G-7.

Y figurent entre autres l’Indonésie, la Corée du sud, l’Égypte, l’Iran, le Mexique ou encore le Bangladesh. Si l’on ajoute les géants du BRIC, ils pourraient représenter 60 % de la croissance mondiale, croit Goldman Sachs. On y trouve une classe moyenne en essor, ces nouveaux consommateurs vers lesquels les marques de luxe convergent. Ces économies en émergence se situent à des stades de développement différents. Quand la Corée du sud se hisse parmi les leaders mondiaux de l’électronique et de l’automobile, le Bangladesh paraît à des années-lumière.

Parmi les multiples combinaisons auxquelles se livrent les experts pour établir des comparaisons entre ces économies à croissance rapide et le monde développé, la firme Ernst & Young a choisi de retenir 25 pays. En incluant dans sa liste des économies comme la République tchèque, la Pologne, ou encore l’Ukraine, l’Afrique du sud ou le Mexique, le cabinet conseil justifie ses choix par le fait que chacun des pays retenus affiche un poids économique significatif, doublé d’un réel potentiel de croissance et, pour la majeure partie d’entre eux, une évolution démographique positive.

Partant de là, Ernst & Young estime la croissance de ces « vingt-cinq » à 4,5 % en 2012, puis à 5,5 % en 2013. C’est plus du double que la croissance mondiale, évaluée respectivement à 2,2 % cette année et à 2,5 % en 2013.

Loin d’être homogènes dans leur expansion, les « vingt-cinq » recèlent trois champions possibles : l’Indonésie, la Turquie et le Vietnam. Ces pays devraient, comme l’Inde et la Chine, afficher des taux de croissance supérieurs à 5 % au cours des 25 prochaines années à venir, calcule Ernst & Young.

Si tous les acteurs étrangers ont les yeux rivés sur leurs capacités à accueillir les investissements étrangers ou à générer des opportunités d’affaires, plus rares sont ceux qui mesurent l’instabilité, voire la fragilité, qui peuvent les traverser.

Pendant que le FMI publie un rapport alarmant sur l’Ukraine, la Turquie décroche une bonne note par l’agence de notation Fitch Ratings, séduite par la diminution du risque souverain.

Ronald McKenzie