Au lieu d’obligations, pourquoi pas des actions US à dividendes?

1 février 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

Les investisseurs prudents à la recherche de revenus ne l’ont pas facile ces temps-ci. En effet, les taux obligataires n’ont jamais été aussi bas et les récentes déclarations du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) et du gouverneur de la Banque du Canada ne laissent pas prévoir de hausse des taux d’intérêt à court et moyen termes.

Que peuvent faire ces investisseurs? Ils pourraient se tourner vers certaines actions américaines à dividendes, estime Don Taylor, gestionnaire principal du fonds Franklin US Rising Dividends.

En entrevue à Morningstar Canada, Don Taylor affirme que la politique de la Fed de garder les taux d’intérêt à un faible niveau pour continuer à stimuler l’économie est « un point positif pour les actions à dividendes et pour le marché boursier dans l’ensemble ».

Les titres qu’il insère dans son portefeuille doivent répondre à plusieurs critères quantitatifs, dont celui d’afficher des dividendes en hausse sur une base régulière. Plus précisément : 8 fois au cours des 10 dernières années, et une augmentation du double, minimalement, pendant cette période.

« Le ratio de versement de dividendes (pourcentage des bénéfices payés en dividendes) ne devrait pas dépasser 65 % des bénéfices, et devrait de préférence se situer entre 20 % et 50 %. À l’évaluation, l’action devrait se négocier dans la moitié inférieure de sa fourchette historique de ratios cours-bénéfices», explique Morningstar Canada.

Une fois ces analyses effectuées, Don Taylor doit répondre à la question suivante : l’entreprise sélectionnée peut-elle maintenir la croissance de ses dividendes historique ou l’améliorer? Réponse : le fonds qu’il dirige affiche un rendement des dividendes moyen de 2,47 %. Les avoirs du portefeuille ont en moyenne accru leurs dividendes 28 ans d’affilée.

Don Taylor attire notre attention sur cinq titres, tous cotés à la Bourse de New York.

Albemarle (symbole : ALB) Ce fabricant de produits chimiques a accru son dividende 17 années consécutives, et même deux fois l’année dernière, pour une augmentation totale de 25 %. L’action a un rendement du dividende de 1,2 %. « C’est une action au rendement relativement faible, mais le taux de croissance du dividende est élevé », note-t-il. L’action d’Albemarle se négocie à 12,6 fois son bénéfice par action estimé (BPA) pour 2012.

Chevron (symbole : CVX). Ce géant de l’énergie a bonifié son dividende annuel pendant 24 années consécutives. Il qualifie son évaluation de raisonnable.

Procter & Gamble (symbole : PG) Fondée en 1837, cette société mondiale de fabrication de produits pré-emballés a accru son dividende 55 ans consécutifs. Le rendement du dividende est de 3,25 %. L’action se négocie à 14,7 fois son BPA pour 2012. « P&G est un parfait exemple d’une société de premier ordre qui accroît ses dividendes et a un rendement actuel de ses dividendes supérieur aux obligations du Trésor et obligations de sociétés sur 10 ans », souligne Don Taylor.

PepsiCo (symbole : PEP) Outre le légendaire Pepsi-Cola, cette multinationale produit des grignotines et des céréales. PepsiCo a haussé son dividende 39 ans d’affilée. L’action fournit un rendement du dividende de 3,1 %.

Wal-Mart Stores (symbole : WMT) Le numéro un mondial de la vente au détail augmente son dividende toutes les années depuis 37 ans. Rien n’indique qu’il mettra fin à cette pratique. Wal-Mart annoncera l’accroissement de son dividende annuel en mars prochain, prévoit Don Taylor, qui anticipe une bonification de 10 %. Le rendement du dividende de Wal-Mart est de 2,4 %. L’action se négocie à un ratio cours-bénéfices de 12,5 fois son BPA pour 2012.