AXA : après la retraite anticipée, la retraite repoussée


Par Alexandre Daudelin | 9 novembre 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les Canadiens ont tendance à penser qu’ils prendront leur retraite un peu plus tard que ce qu’ils croyaient auparavant, selon la cinquième édition de l’étude 2010 Baromètre de la retraite d’AXA, qui met en lumière divers aspects de la retraite.

Le Baromètre révèle aussi qu’une majorité de Canadiens, soit 57 %, ne parviennent pas à évaluer le revenu dont ils disposeront une fois à la retraite. Les personnes appartenant au groupe d’âge compris entre 35 et 49 ans ne semblent pas être beaucoup plus avancées que les générations plus jeunes en matière de préparation de leur retraite.

« Comprendre les perceptions, connaître le degré de préparation des personnes et leurs besoins financiers pour cette période importante – et de plus en plus longue – de la vie, permet de mieux conseiller nos clients et de participer à leur sécurité financière », a dclaré Robert Landry, vice-président exécutif, Assurances de personnes, AXA Assurances, en conférence de presse.

La récente crise économique laisse des traces L’étude d’AXA lève le voile sur la tendance qu’ont de plus en plus de Canadiens à croire qu’ils n’auront d’autres choix que de prendre leur retraite un peu plus tard que ce qu’ils l’avaient imaginé auparavant. Chez les travailleurs actifs, l’écart de cinq ans entre l’âge idéal et l’âge prévu de la retraite, soit entre 57 et 62 ans, est plus grand que lors de l’édition précédente du sondage. « Cet écart n’est pas étonnant dans un pays où une grande part du revenu à la retraite devra provenir d’épargnes personnelles, souligne M. Landry. Les travailleurs ont vu leur épargne-retraite perdre beaucoup de valeur et plusieurs d’entre eux sont forcés d’envisager de travailler plus longtemps que prévu et plus longtemps que l’ont fait leurs aînés. »

Toutefois, peu importe le stade de la vie où ils se trouvent en ce moment, les répondants croient qu’ils seront tout de même en mesure de prendre leur retraite en moyenne trois ans avant l’âge de 65 ans.

Fait intéressant, 10 % des répondants ne savent pas du tout à quel âge ils prendront leur retraite. Cette donnée constitue un signe que cette proportion de répondants n’a pas encore entrepris de démarches afin de préparer et de planifier leur retraite.

Les revenus disponibles à la retraite Malgré une forte sensibilisation à la nécessité de se préparer à la retraite, 57 % des Canadiens actifs ont affirmé ne pas pouvoir évaluer, même approximativement, le revenu qu’ils pourraient probablement avoir à leur retraite.

Quelques résultats du sondage suscitent toujours une certaine inquiétude. Par exemple, plus leur revenu est bas, moins les travailleurs actifs connaissent leur revenu à la retraite.

Dans le groupe des répondants âgés entre 35 et 49 ans, une majorité (60 %) ne sait toujours pas quel sera son revenu de retraite. Par ailleurs, une proportion importante des salariés de plus de 50 ans (42 %) ne parvient toujours pas à l’évaluer.

« Ces faits sont préoccupants puisque dans tous les cas, il s’agit de groupes de Canadiens qui sont les plus près de la retraite ou qui gagneraient à préparer plus activement leur retraite », commente M. Landry.

Une question de préparation Les résultats du Baromètre permettent d’observer que les personnes du groupe d’âge compris entre 35 et 49 ans ne semblent pas être beaucoup plus avancées que les générations plus jeunes dans la préparation de leur retraite, même s’il leur reste paradoxalement moins d’années pour le faire. Certains d’entre eux (10 %) vont même jusqu’à affirmer qu’ils ne se prépareront jamais.

Il semble toutefois qu’en moyenne, les travailleurs actuels tirent les leçons de l’expérience des retraités en commençant plus tôt à préparer leur retraite. Les retraités actuels affirment avoir commencé à se préparer à la retraite en moyenne à 37 ans, mais estiment qu’ils auraient dû le faire trois ans plus tôt.

Le Canada se distingue enfin des autres pays à l’étude en affichant l’une des tendances les plus marquées, soit 29 % chez les travailleurs actifs et 26 % chez les retraités, à considérer que l’augmentation de l’épargne personnelle est l’une des meilleures méthodes pour s’assurer un revenu de retraite suffisant. « Il s’agit là d’un indice que les Canadiens prennent leur retraite en main et misent davantage sur leurs propres moyens pour assurer leur revenu », de conclure M. Landry.

Alexandre Daudelin