BMO parie sur les actions canadiennes

18 avril 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les experts de BMO Banque privée Harris ont frotté leur boule de cristal afin de deviner ce que réservent les 12 prochains mois pour les investisseurs. Du point de vue économique, les perspectives semblent plutôt bonnes au Canada, aux États-Unis et en Chine. En Europe, la crise des dettes souveraines continuera vraisemblablement de poser un risque pendant quelques années.

Bien qu’un certain nombre de difficultés macroéconomiques soient toujours présentes, les économies d’Amérique du Nord connaîtront une croissance stable et modérée, et « les marchés boursiers mondiaux poursuivront leur progression, probablement à un rythme moins rapide qu’au premier trimestre (surtout aux États- Unis) ».

En 2011, BMO a réduit deux fois la pondération des actions canadiennes dans les portefeuilles de ses clients. Elle a profité du fait que l’indice composé S&P/TSX a atteint des sommets pour vendre des actions. Puis, elle a choisi d’attendre qu’il revienne à un niveau moins élevé avant de réinvestir le marché.

Or, cet instant propice semble être arrivé. « Actuellement, l’indice S&P/TSX se situe tout juste sous la barre des 12 500 points, et nous pensons que le moment est venu d’accroître la pondération des actions dans les portefeuilles des clients, en augmentant celle des actions canadiennes », dit BMO.

Par prudence, des actions canadiennes Pourquoi des titres canadiens plutôt qu’américains? Par mesure de prudence, principalement. C’est que, aux États-Unis, l’indice S&P 500 s’est redressé rapidement et de façon marquée au cours des derniers mois. Y prendre position après une si forte montée serait peut-être hasardeux. Le S&P/TSX, lui, a progressé avec plus de modération.

Le S&P 500 pourrait connaître de nouvelles périodes de volatilité au cours des prochains mois, en raison de ralentissements saisonniers, de la situation politique (élections présidentielles américaines) et de l’adoption de mesures fiscales qui pourraient entraver la croissance économique américaine.

Cette volatilité pourrait offrir des occasions intéressantes d’étoffer les placements en actions américaines, indique BMO. Mais, pour l’heure, la poussée récente des Bourses américaines fait en sorte que les portefeuilles des clients de BMO se trouvent légèrement surpondérés en actions américaines, par rapport aux actions canadiennes et à celles de l’extérieur de l’Amérique du Nord. « Cette situation nous convient, pour l’instant », note la banque.

Obligations : des rendements positifs, mais modestes En ce qui concerne les placements en titres à revenu fixe, BMO privilégie les instruments de qualité ainsi qu’une « orientation prudente » à l’égard des obligations de sociétés. En effet, l’institution financière juge que les écarts de taux sont trop minces et qu’ils devront s’élargir avant que les sociétés émettrices puissent obtenir du financement des investisseurs.

De manière générale, les titres à revenu fixe canadiens enregistreront des rendements positifs, mais modestes, au cours de la prochaine année. Une légère hausse des taux d’intérêt est possible, mais ils devraient rester peu élevés pendant quelque temps encore.

« Nous persistons à croire que les perspectives des obligations à moyen terme sont plus favorables que celles des titres à court et à long terme », estime BMO.