Chute de l’or : les fonds de couverture font le plein

Par Ronald McKenzie | 23 avril 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La plus importante chute du prix de l’or des 33 dernières années pousse les fonds de couverture à hausser leurs positions d’achat sur le métal jaune, rapporte l’agence Bloomberg News.

La semaine dernière, ces fonds spéculatifs ont augmenté de près de 10 % leurs achats d’options et de contrats à terme sur l’or. Les données de la U.S. Commodity Futures Trading Commission montrent que près de 62 000 contrats de dérivés ont été souscrits au cours de cette semaine-là. Et pour la première fois en près d’un mois, les fonds de couverture sont devenus bullish sur l’argent et plusieurs autres métaux de base.

Dans une note à ses clients, la maison Paulson & Co. a indiqué que la politique monétaire accommodante des grandes banques centrales se traduira inévitablement par une recrudescence de l’inflation. Elle leur recommande de profiter du recul du cours de l’or pour en faire le plein avant que les prix ne recommencent à monter.

La firme BlackRock partage le même point de vue. Elle associe la dégringolade du prix du précieux métal à une vente de panique dont les investisseurs devraient tirer parti.

Bloomberg News souligne que les fonds de couverture ne sont pas les seuls à avoir fait des emplettes à la suite de l’effondrement des cours. Ainsi, la U.S. Mint a vendu 167 500 onces d’or depuis le début d’avril, son plus haut niveau mensuel depuis 2010. La Bombay Bullion Association prévoit que les importations d’or en Inde devraient bondir de 36 % au 2e trimestre.

Malgré cette effervescence, de grands joueurs continuent de prôner la prudence vis-à-vis de l’or. La Société Générale croit toujours que le prix de l’or se dirige vers un creux de 1375 $US. On s’en approche : au moment de mettre en ligne, le métal jaune s’échangeait à 1425 $US. La firme Goldman Sachs a encore une recommandation de vente. Quant à la Deutsche Bank, elle dit que l’or doit descendre à 1050 $US avant d’entrer dans sa « nouvelle réalité ».

Ronald McKenzie