Chute libre des effectifs bancaires en Europe

Les effectifs de la plupart des institutions financières européennes sont en chute libre depuis une dizaine d’années, et la tendance ne semble pas près de s’inverser.

Les banques établies dans les différents pays membres de l’Union européenne (UE) ont fermé quelque 9 100 agences l’an dernier, indiquent des données (en anglais) publiées la semaine dernière par la Fédération bancaire européenne (European Banking Federation, ou EBF) et rapportées par La Tribune.

Résultat : il en restait environ 189 000 à la fin de 2016, soit une diminution de 4,6 % par rapport à la même période l’année précédente.

DES EFFECTIFS EN CHUTE LIBRE DEPUIS 10 ANS

La baisse est constante depuis 2008 et plus de 20 % des agences bancaires ont ainsi disparu du paysage financier européen, souligne La Tribune, qui note que « le phénomène est généralisé et se double de suppressions importantes de postes ».

« Baisse de fréquentation, explosion des usages numériques des clients, pression sur les marges du fait des taux d’intérêt ultra-bas : presque toutes les banques européennes ont fait face de la même façon, en réduisant le nombre d’agences et en coupant dans leurs effectifs », précise le quotidien économique français. Résultat, ces derniers ont fondu de 50 000 personnes durant la seule année 2016 et se situent aujourd’hui à leur plus bas niveau depuis 1997, représentant environ 2,8 millions de salariés (soit un emploi sur 100 en Europe), comparativement à 3,26 millions en 2008.

L’ALLEMAGNE, NUMÉRO 1 POUR LE NOMBRE DE BANQUES

De son côté, le nombre d’institutions de crédit sur le Vieux Continent a lui aussi diminué de façon draconienne depuis le début de la crise financière en 2007-2008, avec notamment une baisse de 6 % l’an dernier, pour s’établir désormais à environ 6 500 sociétés.

Selon l’EBF, c’est l’Allemagne qui abrite la plus forte concentration d’employés de banque de l’UE, avec 628 000 personnes, ainsi que le plus grand nombre d’établissements bancaires : plus de 1 700, soit 25,8 % du total. Pour sa part, la France compterait 402 000 emplois dans ce secteur, un chiffre qui ne correspond cependant pas à celui de 370 000 récemment fourni par la Fédération bancaire française.

En revanche, note La Tribune, sur le plan des actifs et des fonds propres en réserve (en anglais), ce sont les banques britanniques suivies des françaises qui se classent en meilleure position.

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