Citigroup paiera une amende de 7 milliards

Par Rémi Maillard | 15 juillet 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Citigroup a annoncé hier avoir accepté de payer sept milliards de dollars pour mettre fin à l’enquête dont elle faisait l’objet à propos de produits financiers commercialisés avant la crise financière de 2008.

La banque américaine a précisé dans un communiqué qu’elle versera quatre milliards de pénalités civiles au département de la Justice, ainsi que 500 millions de compensations à la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC), l’agence étasunienne de garantie des dépôts bancaires, et à des procureurs associés au dossier dans plusieurs États.

Les 2,5 milliards restants serviront à dédommager les consommateurs étasuniens sous différentes formes, dont une réduction des prêts immobiliers et d’autres aides pour des travaux liés au secteur de l’habitation.

Les autorités reprochaient à Citigroup d’avoir commercialisé des placements adossés à des crédits immobiliers fragiles, qui ont généré des milliards de dollars de pertes pour les investisseurs qui les ont achetés.

« L’accord avec le département de la Justice, des procureurs et la FDIC résout tous nos litiges en cours sur la titrisation de prêts immobiliers RMBS [Residential Mortgage-Backed Securities] et les CDO [Collateralised Debt Obligations, ou titres dérivés adossés à des crédits immobiliers] », précise le communiqué cité par l’Agence France-Presse.

Déjà plus de 80 milliards de pénalités

Cet arrangement à l’amiable met un terme à plusieurs mois de tractations laborieuses entre le groupe bancaire et les autorités judiciaires et financières étasuniennes, qui l’avaient à un moment menacé de poursuites pénales.

Au début des négociations, Citigroup proposait en effet de payer une amende de 363 millions de dollars tandis que le département de la Justice, lui, réclamait… 12 milliards.

Pour l’institution financière, l’accord se traduira dans ses comptes par une charge exceptionnelle avant impôt d’environ 3,8 milliards au deuxième trimestre.

Accusée de faits similaires, mais sur une plus vaste échelle encore, JPMorgan Chase avait accepté en 2013 de verser 13 milliards pour échapper à des poursuites.

Toujours pour les mêmes faits, Bank of America est quant à elle en train de négocier avec les autorités, qui lui réclameraient quelque 17 milliards.

Depuis 2012, une dizaine de banques étasuniennes ont déjà été contraintes de payer plus de 80 milliards en pénalités diverses.

À lire : Bank of America devra payer 772 millions Une journée à deux milliards pour JPMorgan

Rémi Maillard

Journaliste multimédia. Santé, environnement, société, finances personnelles. Également intéressé par les affaires publiques, les relations internationales, la culture… Passionné de cyclisme.