Combiner rendement financier et IR

Par Sylvie Lemieux | 16 août 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Un pot masson rempli de pièces de monnaie. Dans ces pièces est plantée une petite plante.
Photo : Romolo Tavani / 123RF

En mai dernier, Corporation Fiera Capital, gestionnaire du Fonds Fiera Multi-stratégies, a investi dans les obligations pour le développement durable émises par la Banque mondiale pour un montant de 37,275 milliards de pesos colombiens, l’équivalent de 10 millions de dollars américains (M$ US).

C’est la deuxième fois que Fiera s’engage avec cet émetteur. Il l’avait fait également en 2019 en investissant 15 M$ dans le même type d’obligations. À chaque occasion, Fiera était le seul investisseur dans ces transactions.

La société de gestion s’est intéressée à ces obligations parce qu’elles visent à soutenir des activités de sensibilisation sur le besoin urgent de protéger les ressources aquatiques et océaniques.

« C’est une cause qui nous tient à cœur, explique Nicolas Vaugeois, vice-président et gestionnaire de portefeuille chez Fiera Capital. L’eau est un élément essentiel à la protection de l’environnement. Avec la pandémie, tous les déchets uniques, notamment les médicaux, sont un risque supplémentaire à la santé des océans. La propreté de l’eau, c’est un aspect très important pour nous. »

Ce n’est pas d’hier que Fiera a adopté une approche en matière d’investissement responsable (IR).

« On est toujours à la recherche des investissements les plus attrayants pour nos investisseurs, affirme Nicolas Vaugeois. Notre objectif avec ces transactions, c’était de combiner rendement financier et investissement responsable. On a l’opportunité de travailler avec la Banque mondiale, un émetteur de grande qualité, qui nous permet d’atteindre cet objectif. »

RENDEMENTS ATTENDUS

Les récentes obligations offriront un taux d’intérêt de 4,75 % pour une durée de cinq ans. L’investissement de 2019 offrait quant à lui un rendement de 1,53 %, ces obligations venant à échéance en 2022. « On l’a fait parce que l’on considérait le taux assez haut malgré les faibles taux historiques. C’est un très bon investissement qui performe bien pour nos investisseurs », soutient M. Vaugeois qui se réjouit de la montée en force des investissements ESG (environnement, société et gouvernance).

« C’est un phénomène qu’on accueille de façon très positive », ajoute-t-il.

L’an dernier, Fiera a lancé sa première stratégie d’investissement d’impact qui cible les entreprises et les émetteurs qui adhèrent aux objectifs de développement durable des Nations Unies, peut-on lire dans son rapport d’IR 2020 qui vient d’être publié.

« Elle est une partie importante de notre stratégie d’investissement, explique M. Vaugeois. On croit au fait de combiner rendement financier et investissement responsable. Il y a une demande grandissante de la part de nos clients. Le fait de pouvoir mettre ces investissements dans le portefeuille fait aussi en sorte de démystifier ce type d’investissement auprès de nos investisseurs. »

L’attrait pour ce type d’investissement est là pour rester, estime-t-il. « Selon nous, c’est un mouvement qui n’arrêtera pas. On le voit même à travers certains émetteurs canadiens et américains qui mettent en circulation de plus en plus d’obligations ayant des objectifs de réduction des émissions de carbone. Il y a une forte demande pour ce véhicule d’investissement. Le facteur environnement est là pour rester. »

Au 30 juin 2021, les actifs sous gestion de Fiera se chiffraient à 179,5 G$.

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Sylvie Lemieux

Sylvie Lemieux est journaliste pour Finance et Investissement et Conseiller.ca. Auparavant, elle a notamment écrit pour Les Affaires.