Comment décerner les bonnes occasions?

Par Nicolas Ritoux | 7 septembre 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Mieux vaut miser actuellement sur les entreprises qui ont le pouvoir d’établir les prix, croit Colum McKinley, gestionnaire de portefeuille principal à Gestion d’actifs CIBC.

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« L’inflation que l’on croyait transitoire s’est avérée persistante et les banques centrales la combattent en rehaussant les taux. L’effet désiré est de ralentir l’économie. On assiste donc à un renversement des efforts de relance économique de la pandémie. Pendant ce temps, le chômage est exceptionnellement bas et les consommateurs ont très envie de dépenser, ce qui entraîne des changements importants pour les entreprises et de l’incertitude pour les investisseurs. Mais dans toute période de volatilité se trouvent de bonnes occasions de placement », assure Colum McKinley.

Une approche judicieuse consiste selon lui à rechercher des entreprises qui ont le pouvoir d’établir les prix sur leur marché, c’est-à-dire de refiler les hausses de prix aux clients. Au Canada, il cite le Canadien Pacifique et le Canadien National, deux sociétés ferroviaires qui ont des coûts fixes et un grand pouvoir d’établir les prix, qui ont d’ailleurs grimpé régulièrement depuis dix ans.

« Les deux ont une très forte présence. Leur empreinte physique prend la forme d’un P géant au travers de l’Amérique du Nord, où ils sont connectés à l’ensemble de l’économie et continuent d’augmenter leurs prix à mesure qu’ils améliorent leurs services et leurs délais d’expédition. Nous croyons que les deux seront en mesure de défendre leur profitabilité dans un environnement inflationniste. Déjà, elles génèrent des marges nettes de 25 à 30 %, alors elles partent de très haut pour traverser la période économique qui s’amorce », analyse Colum McKinley.

D’autres bonnes occasions se cachent dans les titres d’entreprises de qualité qui font injustement l’objet de réactions excessives du marché. Il donne l’exemple du fabricant ontarien de pièces automobiles Magna International.

« Leur titre a subi la pression de plusieurs facteurs, incluant les problèmes de chaîne d’approvisionnement liés à la guerre en Ukraine. Mais nous pensons que ces facteurs sont transitoires, or cette entreprise est exceptionnellement bien administrée, elle est très peu endettée, et c’est un chef de file technologique que les fabricants automobiles choisissent toujours en priorité. Donc je crois que leur titre est sous-évalué à long terme », conclut l’expert.

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.